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L’OTAN en Cisjordanie ?

par Alain Gresh, 21 février 2008

Une information sans commentaires mais qui est intéressante à verser au débat sur l’avenir du Proche-Orient.

« Les Etats-Unis envisagent de déployer des troupes de l’OTAN en Cisjordanie  » - Le Flash info du Jerusalem Post, édition française, 20 février 2008 :

« Les Etats-Unis étudient la possibilité de déployer des troupes de l’OTAN en Cisjordanie de manière à rassurer Tsahal et à aider son retrait dans les prochaines années, a déclaré un officiel de la défense au Jerusalem Post. Le plan, mis au point par l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient le général James Jones, est discuté parmi les pays européens dont la participation à la force multinationale pourrait être réclamée. »

« Jones, un ancien commandant de l’OTAN, a été envoyé en Israël en novembre pour aider les Israéliens et les Palestiniens à élaborer les mécanismes nécessaires pour un futur accord de paix. Comme le Jerusalem Post l’avait révélé le mois dernier, le plan de Jones prévoit l’envoi d’une force intermédiaire en Cisjordanie pour sécuriser la région pendant la période qui suivra le retrait israélien et en attendant que l’Autorité palestinienne soit en mesure de prendre le contrôle effectif du terrain. »

« "Le déploiement d’une telle force a été évoqué pendant les conversations et il est de notoriété publique que Jones travaille sur le sujet", a confié un officiel de la défense mardi 19 février. "Pour le moment, il s’agit seulement d’une idée, qui doit être acceptée ou adoptée par Israël". »

« L’un des sujets centraux pour l’armée est de savoir si elle gardera sa liberté d’action en Cisjordanie avec la présence de la force d’interposition. "S’ils tirent une roquette Kassam contre Israël, pourrons-nous répliquer, ou devrons-nous nous en remettre aux forces étrangères stationnées sur le terrain ?", interroge un officiel de la défense. »

Cette information est reprise par Sophie Castalla, de Guysen International News, 20 février, sous le titre « L’OTAN en Judée-Samarie ? » :

« "Ce projet a déjà été discuté à maintes reprises", ont affirmé des représentants israéliens. "Pour l’instant, c’est seulement une idée. Elle doit encore être acceptée et adoptée pour Israël". Un plan également soutenu par Robert Jones, ambassadeur américain en Israël. Lors de la réunion annuelle des grandes associations américaines juives, Robert Jones a cependant prédit qu’il faudrait des années pour mettre en place un tel projet. "Ce sera long et difficile", a-t-il affirmé. »

(...)

« Si le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s’est déjà entretenu avec James Jones, il n’a pas encore communiqué son opinion sur ce sujet. Mais un représentant proche d’Ehoud Barak a déclaré que le déploiement d’une force internationale en Judée-Samarie pourrait poser problème à Tsahal dans l’éventualité d’attaques terroristes palestiniennes après le retrait israélien de cette région. Ce qui préoccupe Israël, c’est bien de savoir si Tsahal aura toujours la possibilité d’opérer en Judée-Samarie malgré la présence de ces troupes de l’OTAN. »

(...)

« A noter que ce plan a également été communiqué à différents pays européens, lesquels pourraient être appelés à contribuer à cette nouvelle force internationale. Une proposition qui intervient à l’heure où des représentants israéliens de la Défense craignent un retrait des pays européens de la FINUL. »

Pakistan, la chute de M. Ben Laden ?

Les élections au Pakistan ont marqué une sévère défaite pour le président Musharraf et aussi pour les partis islamistes les plus extrémistes. Même si l’emprise de l’armée sur le pays restera aussi forte, le scrutin devrait favoriser une évolution de la situation. Le 11 février, quelques jours avant le vote, un sondage publié par le quotidien Dawn, « Support for Osama waning ; PPP most popular party : poll », notait que le soutien à Al-Qaida était passé de 33% à 18%, et celui aux taliban de 38% à 19%.

Succession en Arabie saoudite

Le site de Arab Reform Initiative, qui publie des rapports réguliers en arabe et en anglais sur les réformes dans le monde arabe, publie le 14 février un rapport de Awadh Al-Badi sur les nouvelles règles de succession en Arabie, « Institutionalising Hereditary Succession in Saudi Arabia’s Political Governance System : The Allegiance Commission ». Où l’on mesure la complexité d’un système monarchique dans lequel des centaines de princes peuvent aspirer au trône.

Alain Gresh

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