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Liberté pour le peintre syrien Youssef Abdelké

par Alain Gresh, 26 juillet 2013

Je l’avais rencontré au début de l’été 2011 à Damas. Le pays était saisi par la fièvre qui secouait tout le monde arabe, mais n’avait pas encore basculé dans la guerre. Graveur, né à Qamechli, il est diplômé de la Faculté des beaux-arts de Damas, et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, à Paris. Réfugié à Paris à partir de 1981, il était retourné vivre dans son pays en 2005 après un long exil, ne cachant pas sa critique du régime ni ses engagements communistes, mais surtout attaché à développer son art. Dans son atelier, situé dans le vieux Damas, il accueillait ses visiteurs en toute simplicité, dans un capharnaüm où s’entassaient ses magnifiques toiles.

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Two dishes
Youssef Abdelké. Cette toile accompagnait l’article « Jours de tourmente en Syrie », dans l’édition du Monde diplomatique d’août 2011.

Son arrestation à un barrage par les autorités de Damas, après avoir signé un texte affirmant son attachement « aux principes au nom desquels la révolution a débuté en mars 2011 » et à un système démocratique et pluraliste, a suscité un large mobilisation (Lire, « La Toile syrienne mobilisée après l’arrestation du peintre Youssef Abdelké », L’Orient-Le-Jour).

Le quotidien Al-Akhbar, par la voix de son rédacteur en chef Ibrahim Al-Amine a protesté, dans un article sous le titre « Qui a peur de Youssef Abdelké ? ».

Une page Facebook a été créée pour exiger sa libération.

Plusieurs de ses toiles sont exposées à l’Institut du monde arabe et au British Museum.

Alain Gresh

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