La Socapalm (Société camerounaise de palmeraies), principal producteur d’huile de palme du Cameroun, contrôle 80 % du marché du pays. Cette ancienne société d’Etat a été privatisée en l’an 2000 au profit du groupe belge Socfinal, dont le groupe français Bolloré détient 38,75 %.
Loin d’apaiser les relations entre ces gigantesques plantations et les populations riveraines, la privatisation a exacerbé les conflits et la nouvelle direction durcit les méthodes d’antan ; destruction massive des forêts alentours, confiscations de terres, expulsions de villageois, pollution des cours d’eau ou encore recours généralisé à la sous-traitance.
En avril 2009, la Socapalm recherchait des actionnaires en vue de son lancement sur le marché boursier : « Devenez actionnaire d’un fleuron de l’agro-industrie au Cameroun, devenez actionnaire de Socapalm - Cameroun », disait la brochure. Parole est donnée aux acteurs de ce conflit.