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Bolloré au Cameroun, un bilan en images

Dans le numéro d’avril du « Monde diplomatique » était publié « Les guerres africaines de Vincent Bolloré » et sur le site, au même moment, « Port, rail, plantations : le triste bilan de Bolloré au Cameroun ». Thomas Deltombe y décortiquait la présence de l’industriel Bolloré en Afrique et notamment au Cameroun. La photographe Isabelle Alexandra Ricq, avec la journaliste Danielle Nomba, ont rencontré les laissés-pour-compte et les bénéficiaires de l’un des théâtres d’opérations camerounais de Bolloré. Voici leur reportage, deuxième partie d’un travail photographique, intitulé « The men who sold the world » (« Les hommes qui ont vendu le monde »), commencé en Indonésie sous le titre « Détruire ». Ce second volet s’appelle « Soumettre ».

16 juin 2009

La Socapalm (Société camerounaise de palmeraies), principal producteur d’huile de palme du Cameroun, contrôle 80 % du marché du pays. Cette ancienne société d’Etat a été privatisée en l’an 2000 au profit du groupe belge Socfinal, dont le groupe français Bolloré détient 38,75 %.

Loin d’apaiser les relations entre ces gigantesques plantations et les populations riveraines, la privatisation a exacerbé les conflits et la nouvelle direction durcit les méthodes d’antan ; destruction massive des forêts alentours, confiscations de terres, expulsions de villageois, pollution des cours d’eau ou encore recours généralisé à la sous-traitance.

En avril 2009, la Socapalm recherchait des actionnaires en vue de son lancement sur le marché boursier : « Devenez actionnaire d’un fleuron de l’agro-industrie au Cameroun, devenez actionnaire de Socapalm - Cameroun », disait la brochure. Parole est donnée aux acteurs de ce conflit.

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