Le Produit intérieur brut
C’est au dernier trimestre de l’année 2007 que les premiers signes de faiblesse apparaîssent : l’évolution du PIB est quasi nulle en novembre et décembre 2007. Elle passe déjà dans le rouge au cours des six premiers mois de l’année 2008 — c’est à dire avant le déclenchement de la crise financière mondiale. Mais c’est à partir d’octobre 2008 que la baisse du PIB sera la plus spectaculaire : -18 % au troisième trimestre 2008 et -19,6 % au premier trimestre 2009 !

Mais lors de sa conférence de presse du 15 septembre 2009, le premier ministre, M. Valdis Dombrovskis, a fait remarquer que la situation commençait à se stabiliser, puisque la chute du PIB était de -18,7 % au second trimestre 2009 (par rapport à la même période en 2008). Les principaux secteurs responsables de cette baisse sont, dans l’ordre d’importance, l’hôtellerie et la restauration (-37 %), la construction (-30 %), le secteur manufacturier (-26 %), le commerce extérieur (-25 %) et le transport et les communications (-15 %).
La production industrielle
Par rapport à l’année précédente, la production industrielle a chuté de 22 % en moyenne au premier semestre de l’année 2009.

Les secteurs qui souffrent le plus sont :
• Production de moteurs et d’équipents pour le transport (-55 %) ;
• Textile (-50 %) ;
• Filière bois (-30 %) ;
• Alimentation (-14 %) ;
L’évolution des prix à la consommation
Après une période de relative stabilité (entre 2004 et 2006), les prix des biens de consommation courants reprennent leur ascension pour tripler en deux ans, suivant ainsi à peu près la courbe de l’évolution du salaire moyen, mais précipitant aussi dans la précarité une importante partie de la population rurale non salariée et ceux dont les salaires n’avaient pas augmenté aussi vite.

Dès le début de la crise, à l’automne 2008, en réponse à l’arrêt brutal de l’activité économique, les prix à la consommation s’effondrent.
Taux de chômage : les limites des statistiques
Le ralentissement de l’activité économique a provoqué une hausse très sensible du taux de chômage. Mais le taux de chômage varie considérablement selon les sources. Même en lisant très attentivement les notices méthodologiques, on a du mal à comprendre ce qui, dans les calculs, entraîne une si grande différence. Les chiffres de l’Union européenne (Eurostat) sont ainsi significativement plus élevés que ceux de l’agence nationale pour l’emploi de Lettonie. Par exemple, alors qu’Eurostat annonce un taux de 17,4 % en juillet 2009, l’Agence pour l’emploi de Lettonie donne un taux de 11,8 % pour la même période, soit tout de même une différence de 5,6 %. Plus surprenant encore, il existe aussi une différence entre les chiffres donnés par le Bureau central des statistiques et l’Agence nationale pour l’emploi. Pour le second semestre 2009, le Bureau central des statistiques annonce un taux de 16,7 % alors que l’Agence nationale pour l’emploi donne 11,3 %, soit une différence de 5,4 %.

Le chiffre moyen national cache également de très fortes disparités spatiales. Le districts de Ventspils à l’ouest du pays, dont les activités portuaires restent assez dynamiques, est relativement peu touché. En revanche, à l’est du pays dans la région de Latgale, où beaucoup d’industries ont mis la clé sous la porte, les taux de chômage sont trois fois plus importants : ils dépassent les 20 % (selon les chiffres de l’Agence nationale pour l’emploi).

Dans le Monde diplomatique
• « Aucun vent de panique, mais... », dans l’édition de septembre 2009.
• « Lettonie, l’industrie à la peine ».
• « Le FMI ne cesse de nous dire que l’absolue priorité est la réduction du déficit », un entretien avec M. Valdis Dombrovskis, le premier ministre letton.
Sources et références :
• Eurostat
• Agence nationale pour l’emploi de Lettonie
• Bureau statistique central de Lettonie
• The Latvian Institute (Latvijas institūts)
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