«Les grandes puissances se discréditent » auprès de l’opinion publique en ignorant l’initiative irano-turco-brésilienne, a déclaré Ali Akbar Salehi, chef de l’organisation iranienne de l’énergie atomique (AFP, 19 mai). C’est « un camouflet pour les puissances émergentes », a insisté pour sa part l’ancien ambassadeur de France à Téhéran François Nicoullaud, sur RFI, le 19 mai. Pour l’éditorialiste du New York Times Roger Cohen (« America Moves the Goalposts », 20 mai), « le Brésil et la Turquie représentent le monde émergent post-occidental. Et il va continuer à émerger. Hillary Clinton devrait être moins irresponsable en torpillant les efforts de Brasilia et d’Ankara et en rendant hypocritement hommage à leurs efforts sincères. » La capacité des Etats-Unis à imposer leur solution, poursuit-il, est sérieusement érodée.
Tous trois réagissaient au dépôt par les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution durcissant les sanctions contre l’Iran. L’accord tripartite signé à Téhéran n’a pas fini de soulever des vagues. Son importance ne peut être sous-estimée, car il signe sans doute la fin de la « communauté internationale » derrière laquelle les Etats-Unis et l’Union européenne s’abritaient pour mener leur politique.
Il avait fallu 17 ou 18 heures de négociations à Téhéran entre les ministres des affaires étrangères du Brésil, de la Turquie et de l’Iran pour se mettre d’accord sur un texte. Les discussions avaient été ardues. Le premier ministre turc avait menacé de ne pas se joindre aux négociateurs et même de rompre le dialogue si la République islamique ne prenait pas d’engagements précis et ne fixait pas des échéances pour leur mise en œuvre. Finalement, tout s’est arrangé : M. Recep Erdogan a fait le déplacement à Téhéran et il a scellé, le 17 mai, son entente avec le président Lula da Silva et Mahmoud Ahmadinejad sur un texte en dix points qui trace une voie pour résoudre la crise sur le nucléaire iranien.
Quelques heures avant cette signature, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait appelé son homologue turc pour tenter de le dissuader ; elle avait prédit que la médiation échouerait et avait déclaré devant des journalistes : « Chaque étape a démontré clairement au monde que l’Iran ne s’engage pas de la manière que nous avons demandée et que le pays continue son programme nucléaire » (cité par Stephen Kinzer, « Iran’s nuclear Deal », The Guardian, 17 mai 2010).
Pour sa part, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait accusé le président Lula de se laisser abuser par l’Iran, s’attirant une vive réplique de l’intéressé : « Personne ne peut venir me donner des leçons sur l’armement nucléaire. (...) Chaque pays se charge de sa politique internationale et le Brésil est conscient d’être majeur. » Au Brésil même, quelques journaux relayaient la campagne des néoconservateurs américains et comparaient Lula à Neville Chamberlain, le signataire britannique des accords de Munich de 1938 !
Au-delà de l’accord lui-même, c’est le rôle joué par deux puissances émergentes, proches des Etats-Unis, qui attire l’attention. Pour la première fois peut-être depuis la fin de la guerre froide, dans une crise internationale majeure, ce ne sont ni les Etats-Unis ni les Européens qui ont joué un rôle moteur dans des négociations pour sortir de l’impasse.
En 2004 encore, c’était la troïka européenne (France, Royaume-Uni, Allemagne) qui paraphait, le 14 novembre, un accord avec la République islamique : l’Iran acceptait de signer le protocole additionnel du Traité de non prolifération (TNP) prévoyant des inspections plus vigoureuses de ses installations nucléaires et décidait de suspendre provisoirement l’enrichissement de son uranium, étant entendu qu’un accord à long terme avec les Occidentaux l’Iran serait ratifié, qui fournirait à Téhéran des garanties sur sa sécurité. Ces engagements ayant été rejetés par Washington et par le président George W. Bush, qui rêvait de renverser « le régime des mollahs » après sa « brillante victoire » en Irak, l’Iran relança son programme d’enrichissement. Et, plutôt que de poursuivre une politique indépendante, l’Union européenne s’aligna sur Washington, se privant du moindre rôle d’intermédiaire. Plus grave encore, Paris se lança dans une surenchère anti-iranienne, allant jusqu’à critiquer l’administration Obama pour ses premières ouvertures envers Téhéran.
Ce « vide » européen et français – perceptible sur d’autres dossiers, notamment sur le dossier israélo-palestinien –, allait permettre à des puissances comme le Brésil ou la Turquie de s’affirmer sur la scène iranienne et d’obtenir l’accord du 17 mai.
Que dit le texte signé sous leur égide ? D’abord que, conformément au TNP, l’Iran a droit à l’enrichissement ; ensuite, que le pays accepte l’échange de 1 200 kilos d’uranium faiblement enrichi (UFE) contre 120 kilos d’uranium enrichi (UE) à 20%, indispensables au fonctionnement de son réacteur de recherche ; que les 1 200 kilos d’UFE seraient stockés en Turquie, le temps que l’Iran reçoive ces 120 kilos d’UE ; que l’Iran transmettrait à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dans la semaine suivant le 17 mai, une lettre officielle formalisant son accord. En renonçant à une partie importante de son uranium, Téhéran limite sérieusement ses capacités à produire une bombe.
Rappelons ce qu’est le réacteur de recherche de Téhéran. C’est un réacteur installé avant la révolution pour fabriquer des isotopes nécessaires contre le cancer. Jusqu’à présent, ce réacteur s’était fourni sur le marché pour obtenir l’uranium enrichi à 20% nécessaire à son fonctionnement. Ce sont les pressions des Etats-Unis (pourtant à l’initiative de la création de ce réacteur) qui empêchent l’Iran d’obtenir désormais le combustible nécessaire.
Une version de cette proposition avait été formulée par l’AIEA en octobre 2009, avec une différence notable : les 1 200 kilos devaient être envoyés en Russie puis en France pour être conditionnés, et ce n’est qu’à l’issue de ce processus que Téhéran récupérerait de l’uranium enrichi. Ce projet avait suscité des débats à Téhéran, où l’on ne faisait pas confiance aux « intermédiaires » : ni à la Russie, qui traîne les pieds sur la mise en service de la centrale nucléaire de Bushehr, qui a pris plusieurs années de retard ; ni à la France, dont on se souvient de son soutien à l’Irak durant la guerre de 1980-1988, de son refus de respecter ses engagements et de fournir de l’uranium enrichi à Téhéran comme le prévoyait l’accord Eurodif (dans lequel l’Iran avait investi 1 milliard de dollars), sans parler de sa violente rhétorique anti-iranienne actuelle. Les luttes internes à Téhéran, notamment suite à l’élection présidentielle de juin 2009, rendaient un accord plus difficile, les différentes factions du pouvoir faisant de la surenchère.
Contrairement à ce qu’écrit une presse « mal informée, » l’Iran n’avait pas refusé le projet de l’AIEA, mais demandé à ce que l’échange soit simultané et qu’il ait lieu sur son territoire. La proposition du 17 mai 2010 est un compromis, rejeté par une partie de la presse iranienne et par quelques députés. Jomhuri-ye Eslami écrit le 18 mai que les conditions posées par l’Iran « n’avaient pas été remplies par la déclaration » et Keyhan dénonce « un recul de l’Iran par rapport à ses positions antérieures ».
L’enthousiasme était encore plus faible du côté français.
Le porte-parole du quai d’Orsay déclarait le 17 mai :
« Ne nous leurrons pas : une solution à la question du TRR [le réacteur de recherche de Téhéran], le cas échéant, ne règlerait en rien le problème posé par le programme nucléaire iranien. L’échange d’uranium envisagé n’est qu’une mesure de confiance, un accompagnement. Le cœur du problème nucléaire iranien, c’est la poursuite des activités d’enrichissement à Natanz, la construction du réacteur à l’eau lourde d’Arak, la dissimulation du site de Qom, les questions des inspecteurs de l’AIEA laissées sans réponse à ce jour. Depuis la proposition de l’AIEA en octobre dernier, l’Iran enrichit de l’uranium à 20%. C’est à ces violations constantes des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l’AIEA que l’Iran doit immédiatement mettre fin. C’est à cette fin que nous préparons à New York, avec nos partenaires du Conseil de sécurité, de nouvelles sanctions. »
Le département d’Etat adoptait une position quasi-similaire (ou faudrait-il dire que c’est le Quai d’Orsay qui emboîtait le pas à Washington ?).
Même consensus minimisant la portée de l’accord dans les médias : Libération du 18 mai ne lui a consacré que quelques lignes, et Le Monde (19 mai) n’y a vu qu’un moyen pour Téhéran de desserrer « la pression occidentale sur son programme nucléaire », un titre similaire à celui du New York Times du 18 mai.
Pris au dépourvu, les diplomates européens et américains (et les médias) ont mis au point une stratégie pour le moins étrange :
— féliciter (avec plus ou moins de chaleur) le Brésil et la Turquie pour leur efforts ;
— affirmer que l’accord du 17 mai ne change rien sur le fond et ne résout pas la crise ;
Pourtant, l’accord satisfait aux demandes faites par l’AIEA en octobre 2009, et, à l’époque, tout le monde admettait l’idée que, si ces demandes étaient acceptées, il n’y aurait pas de nouvelles sanctions, mais ouverture de négociations. Les Etats-Unis semblaient avoir accepté que le programme d’enrichissement de l’uranium (conforme au TNP) serait alors accepté. Quoiqu’il en soit, il était évident qu’un premier accord ne pouvait régler toutes les questions mais simplement ouvrir la voie à des négociations plus larges (et qui, pour Téhéran, devaient dépasser le seul dossier nucléaire).
L’Iran, une puissance militaire majeure ?
Que s’est-il passé depuis octobre ? Les pressions de la droite américaine et du Congrès (en plein délire sur l’Iran), ainsi que celles d’Israël, ont sans doute porté leur fruit. Pour Juan Cole, il en fait aucun doute que l’abandon par l’administration Obama de son approche réaliste, déployée dans les premiers mois de la présidence, est due avant tout au lobby pro-israélien et à la volonté d’apaiser le gouvernement Nétanyahou (« Iran Threatens to Pull out of Nuclear Deal over new UN Sanctions », Informed Comment, 21 mai 2010).
L’Iran, loin d’être une puissance militaire majeure, comme le prétendent la propagande occidentale et la propagande iranienne, paradoxalement à l’unisson, n’est qu’un pays disposant de forces limitées, rappelle Stephen M. Walt (« More hype about Iran ? », Foreign, Policy, 20 avril 2010). Son analyse rejoint celle, plus ancienne, d’Edward Luttwak, un important stratège américain (« Le Moyen-Orient, au milieu de nulle part »).
Y a-t-il, comme certains le pensent, des divisions au sein de l’administration américaine ? Selon le spécialiste Gary Sick, le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a affirmé avoir été « en contact permanent » avec Clinton et le conseiller pour la sécurité James Jones et pensait agir avec l’aval de Washington (Gary’s Choice, 18 mai). Davutoglu a précisé : « On nous a dit que si l’Iran cédait les 1 200 kilos sans conditions, alors serait créée l’atmosphère nécessaire [pour éviter les sanctions]. (...) Alors, si nous faisons tout cela et qu’ils parlent encore de sanctions, cela va mettre en cause la confiance psychologique que nous avons créée. » Il semble désormais non seulement que Washington refuse de laisser l’Iran enrichir son uranium, mais que l’objectif soit d’éviter que l’Iran dispose de « capacités nucléaires », formulation floue et sujette à toutes les interprétations.
La Chine, bien qu’elle ait accepté le dépôt de la résolution au Conseil de sécurité, a précisé, selon l’agence de presse Xinhua (18 mai), que faire circuler un projet de résolution au Conseil de sécurité ne signifiait pas « que la porte de la diplomatie était fermée ». La prise de position de la Chine, dictée avant tout par sa volonté de ne pas affronter les Etats-Unis, donne toutefois lieu à bien des contorsions dans les médias chinois (lire « China Defends Its Approval of Iran UN Sanctions Draft... And then does some walkback », China Matters, 19 mai).
Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères russe du 19 mai, publié à la suite d’un entretien entre Clinton et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, la Russie a mis en garde Washington et ses alliés européens contre des sanctions unilatérales, y compris des « sanctions extra-territoriales » (c-à-d. des sanctions contre des entreprises non-occidentales qui travaillent avec l’Iran). La Russie semble cependant décidée à ne pas livrer de missiles S-300 que Téhéran a pourtant déjà achetés.
Tout le monde le sait, les sanctions éventuelles adoptées par l’ONU n’auront pas d’effets (d’autant que, pour satisfaire Pékin et Moscou, le texte ne prévoit ni embargo total sur les armes, ni l’interdiction de nouveaux investissements). Washington comme l’Union européenne espèrent seulement que ce vote leur donnera une caution pour se lancer dans des sanctions unilatérales fortes, qui rendront encore plus difficile la recherche d’une solution de la crise. Et, comme les sanctions échoueront, les faucons américains y verront la preuve que la seule solution est une intervention militaire.
La Turquie et le Brésil ont exprimé leur inquiétude face aux risques d’une nouvelle résolution, résolution qu’ils ne voteront pas (ils sont membres non-permanents du Conseil de sécurité). D’autres pays pourraient aussi rejeter le texte, notamment le Liban. Le Brésil a demandé à être associé (avec la Turquie) au groupe 5+1 (les membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne) qui négocie avec Téhéran, s’attirant le 19 mai une réponse peu favorable du porte-parole du Quai d’Orsay. Le ministre brésilien des affaires étrangères Celso Amorim a déclaré le 19 mai, selon l’agence de presse brésilienne : « Ignorer l’accord refléterait une attitude de dédain pour une solution pacifique. » Les deux pays ont multiplié les contacts avec les pays du monde pour défendre leur point de vue.
Un éditorialiste du quotidien turc Radikal (18 mai) tire les premières leçons de ce qui s’est passé et affirme que l’inconfort des Occidentaux à l’égard de l’accord du 17 mai « exprime leur méfiance devant le succès de la Turquie et du Brésil dans la principale crise à l’ordre du jour dans le monde, succès qui témoigne qu’un changement tectonique a eu lieu dans la structure des relations internationales ».
Dans nos archives
Pour comprendre la crise nucléaire iranienne, retrouvez les articles du Monde diplomatique, disponibles sur notre nouveau DVD-ROM d’archives :
Marcel Barang, « Renaissance d’un empire », mai 1975. Quand le chah d’Iran se lançait dans l’aventure nucléaire avec l’aval de Washington.
Geoffrey Aronson, « Vers une paix armée au Proche-Orient », juillet 2000. Les retombées de l’alliance entre les Etats-Unis et Israël.
Paul-Marie de La Gorce, « Menaces iraniennes, menaces sur l’Iran », octobre 2003. Comment l’invasion américaine de l’Irak a changé la donne régionale.
Caroline Pailhe, « Et l’Europe s’aligna sur les Etats-Unis », novembre 2005. L’Union européenne renonce à son rôle de médiateur.
Selig S. Harrison, « Les ultras préparent la guerre contre l’Iran », octobre 2007. A Tel-Aviv et à Washington, les faucons poussent à l’escalade.
Essayer de faire passer une autre information, offrir une autre manière de voir le Proche-Orient et ses conflits.
Tous les points de vue et commentaires sont bienvenus, à condition qu’ils s’appuient sur des faits et qu’ils restent dans le registre de la discussion rationnelle.
Alain Gresh est journaliste au Monde diplomatique, spécialiste du Proche-Orient.
Le blog « Nouvelles d’Orient » est en sommeil (lire « Aux lecteurs » ). Nous vous invitons à poursuivre la discussion sur Zinc (https://zinc.mondediplo.net), le réseau social du « Monde diplomatique ».
101 commentaires
fernand
(21 mai 2010 @13h00)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Rien dans le fameux accord n’empêche l’Iran de continuer ses efforts pour acquérir la bombe. A voir la manière dont les Iraniens ont traité le président brésilien, la communauté dont question semble vraiment bien partie.
Orangerouge
(21 mai 2010 @13h14)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Le monde va se rééquilibrer du fait de la montée en puissance de grands pays émergeants.
Dans ce contexte le lobby pro-Israël, qui prend en otage, par ses financements, les partis de gouvernement occidentaux, détruit complètement la crédibilité des occidentaux :
L’occident a abandonné l’essentiel de ses valeurs, en abandonnant Gaza sous une pluie de fer et de feu il y a un peu plus d’un an, et en ne votant pas la toute récente résolution de l’Organisation Mondiale de la Santé à lever le siège inhumain de cette population.
Les valeurs de la civilisation, les Obama, Sarkozy, Merkel et Cameron les ont vendues contre un plat de financements officiels et officieux.
(21 mai 2010 @13h59)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
A mon sens, il ne s’agit de rien d’autre que d’une éniemme pirouette des iraniens pour gagner du temps. L’objectif de ce texte étant de faire que les délais nécessaires aux instances internationales pour l’évaluer rendent plus difficile le vote de sanctions par le conseil de sécurité qui se réunira avant la fin de la procédure d’évaluation du texte.
Karim Jbeili
(21 mai 2010 @14h06)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Remarques tout à fait intéressantes qui expliquent la rapidité de la réaction du conseil de sécurité, mais aussi la réaction surprenante de la Chine. Elle est déjà dans la cour des grands et supporte peut-être mal ces nouveaux venus.
D’ailleurs on ne peut que louer le rôle modérateur que joue la Turquie au MO.
Lou
(21 mai 2010 @14h12)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
La déclaration en dix points de l’accord d’échange nucléaire lu lors de la conférence de presse de Mottaki à Téhéran ne bénéficie pas et ne bénéficiera pas d’une couverture médiatique des médias de masse occidentaux, mais l’Iran y a réaffirmé son engagement vis-à-vis du TNP, reconnu à la fois par le Brésil et la Turquie, et qualifié l’accord comme « le point de départ pour commencer la coopération ».
Le Dirigeant Suprême Iranien, l’Ayatollah Ali Khameini, qui ne rechigne pas à s’adresser à l’opinion publique du monde du Sud, a remarqué après avoir rencontré Lula que les US s’étaient vraiment empressés de pré-empter l’effort du Brésil car ils ne supportaient pas de voir « deux pays indépendants », le Brésil et la Turquie, agir comme de grandes puissances diplomatiques.
Ce qui pourrait s’être passé c’est que le BRIC, plus la Turquie, dans un effort concerté de ces dernières semaines ont fait clairement comprendre à la direction iranienne que sans véritable accord les US continueraient de pousser pour plus et plus de sanctions paralysantes - et tout le monde sait ce qui est arrivé à l’Irak en 2003.
Donc à la fois Khameini et Ahmadinejad semblent avoir reçu le message. Mais le principal c’était de trouver un accord qui préservait la dignité de l’Iran. Lula a raison, le concept opérationnel c’est « la confiance ». Est-ce que Washington et ses alliés reconnaîtront cela. Où bien vont-ils insister pour jouer perdants ?
Pepe Escobar - 19/05/2010
Murmure
(21 mai 2010 @14h17)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Une version de cette proposition avait été formulée par l’AIEA en octobre 2009, avec une différence notable : les 1 200 kilos devaient être envoyés en Russie puis en France pour être conditionnés, et ce n’est qu’à l’issue de ce processus que Téhéran récupérerait de l’uranium enrichi.
Différence notable ! En fait, il s’agit d’un moyen détourné pour finalement aboutir au même résultat à savoir que l’uranium serait quand même exporté à l’extérieur de la Turquie pour y être enrichi.
Quel est l’intérêt de le mettre sous le contrôle d’Ankara pendant une année ?
En effet, l’Iran a accepté qu’une part de son uranium faiblement enrichi (1 200 kilos) soit transférée en Turquie. Il y sera stocké puis transféré à l’étranger afin d’y être enrichi dans un délai d’un an
michel
(21 mai 2010 @14h58)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il y avait le monstre du Loch Ness, le Yeti, maintenant pour certains naïfs il y a aussi la bombe iranienne ! Mort de rire !
drareg
(21 mai 2010 @15h19)
:
Liberté sous condition
Il y a un demi-siècle, des pays du Sud d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, sous l’égide de Nehru, entre autres, avaient inventé un nouveau concept : les Pays Non-Alignés. Il y a eu le sommet de Bandung et les espoirs qui y étaient attachés, et puis il y eut la réaction, la réaction des grandes puissances, en particulier des Etats-Unis, qui ont tout fait pour saboter cette initiative courageuse qui, en pleine guerre froide, permettait à des États de ne pas choisir un alignement derrière l’un ou l’autre chef de file des deux camps affrontés.
Depuis 30 ans maintenant, l’Iran dit Non. Non à un alignement derrière Washington et ses vassaux européens. et c’est cela qui dérange. Le nucléaire est un prétexte de plus utilisé pour faire plier l’Iran. Si le gouvernement de la République islamique d’Iran s’était sagement placé dans l’orbite américano-européenne, il n’y aurait pas de problème. Les religieux ultra, les Ahmedinejad à tendance dictatoriale n’auraient aucun souci à se faire, ils seraient aider par « les grandes puissances », et il y a longtemps que les Etats-Unis et/ou la France serait partie prenante dans le programme nucléaire iranien ... au nom de la stabilité régionale.
Mais voilà, les Iraniens ont choisi une autre voie et aujourd’hui deux pays considérés comme des alliés, la Turquie et le Brésil, par qu’ils osent prendre des initiatives sans en demander l’autorisation aux « grandes puissances », ont des dirigeants qui sont insultés par les médias ou les représentants des « grandes puissances » (Bernard Kouchner manque toujours autant de sens de la diplomatie).
Contrairement aux pays du « Bloc soviétique » les pays occidentaux ont toujours été libres, libres d’obéir à Washington, Paris ou Londres ...
Philippe
(21 mai 2010 @15h46)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Pouvez vous apporter des éléments expliquant pourquoi ces 2 pays, Brésil et Turquie semblent avoir agit isolément, et presque en sous-main. Lula et Sarkosy s’étant encopre vus récemment, ne croyez vous pas que tout le monde était bien au courant de ces démarches ? Merci
edoumanguienz@yahoo.fr
(21 mai 2010 @16h28)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
au commencement était le savoir et le savoir était avec Dieu
Que les occidentaux ne se leurrent pas ;la science st universelle, si aujourd’hui ils peuvenet enrichir l’uranium grace à leur savoi faire ils seront icapble d’empecher d’autres pays , meme extremiste , a maitriser ce savoir , mondialisation oblige. Platonn’éatait t’ilpas parti en Egypte pour apprendre la géométrie ? Les iraniens ont des patantialités humaine indéniables , ls finiront un jour par epasser de la science occidentale en la matière.
la solution de ce problème est une remise en cause responsable des privilèges que la soit disant communauté internationale occidenale s’est arrogée pour dicter au reste du monde sa volonté ? Or l’histire nous enseigne qu’ils n’ont pas toujours été les plus forts, que dire de l’empire ottoman, de la perse , ont soublier les SALADIN HANNIBAL ? ET AUTRES TOUMES ?
michel
(21 mai 2010 @16h38)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
« Les grandes puissances se discréditent » auprès de l’opinion publique en ignorant l’initiative irano-turco-brésilienne, a déclaré Ali Akbar Salehi, chef de l’organisation iranienne de l’énergie atomique
N’en finissent de se discréditer aurait-il dû dire...
manu
(21 mai 2010 @16h59)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Merci pour cet article.
Le très succin commentaire de Michel ("Il y avait le monstre du Loch Ness, le Yeti, maintenant pour certains naïfs il y a aussi la bombe iranienne ! Mort de rire !« ) me semble résumer à merveille cette histoire de nucléaire iranien. Israël, l’enfant-roi du cynisme occidental, et l’islamo-réactionnaire Pakistan ont la bombe et personne n’a jamais fait un tel boucan à leur égard. Et pourtant... Et puis, comme disait une autre personne, il n’y aurait pas tout ce boucan si l’Iran était du côté de la »diplomatie« occidentale, tout comme toutes ces dictatures insupportables que sont l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Algérie, l’Éthiopie, etc. Je ne parle même pas de l’hypocrisie criminelle de cette piteuse »diplomatie occidentale" vis à vis des politiques criminelles de la Russie ou de la Chine envers leurs propres populations.
Qu’on arrête de nous laver le cerveau avec cette histoire et qu’on se regarde d’abord dans la glace !
Yasmina
(21 mai 2010 @17h02)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Un éditorialiste du quotidien turc Radikal (18 mai) tire les premières leçons de ce qui s’est passé et affirme que l’inconfort des Occidentaux à l’égard de l’accord du 17 mai « exprime leur méfiance devant le succès de la Turquie et du Brésil dans la principale crise à l’ordre du jour dans le monde, succès qui témoigne qu’un changement tectonique a eu lieu dans la structure des relations internationales ».
oui. tout a fait.
Yasmina
(21 mai 2010 @17h08)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Le vrai problème, c’est que l’Iran a une vision indépendante sur sa souveraineté nationale. Imaginons qu’Ahmadinejad abandonne sa vision d’indépendance nationale et adopte un système où les intérêts impérialistes seraient défendus comme en Arabie Saoudite : il recevrait certainement le Prix Nobel.
Michel Collon
Tattoine
(21 mai 2010 @17h14)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Philippe :
21 mai @15h46 « »
Pouvez vous apporter des éléments expliquant pourquoi ces 2 pays, Brésil et Turquie semblent avoir agit isolément, et presque en sous-main. Lula et Sarkosy s’étant encopre vus récemment, ne croyez vous pas que tout le monde était bien au courant de ces démarches ? Merci
pourquoi en sous-main ?
on dirait que ça vous reste en travers de la gorge !( que des« petits » y soient arrivés et pas Sarko le Grand)
Sakhra
(21 mai 2010 @18h13)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
@ Philippe,
Bien sûr que tout le monde était au courant des négociations qui ont abouti à l’accord Iran, Turqie, Brésil, A.Gresh écrit :
Selon le spécialiste Gary Sick, le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a affirmé avoir été « en contact permanent » avec Clinton et le conseiller pour la sécurité James Jones et pensait agir avec l’aval de Washington (Gary’s Choice, 18 mai). Davutoglu a précisé : « On nous a dit que si l’Iran cédait les 1 200 kilos sans conditions, alors serait créée l’atmosphère nécessaire [pour éviter les sanctions]. (...) Alors, si nous faisons tout cela et qu’ils parlent encore de sanctions, cela va mettre en cause la confiance psychologique que nous avons créée.
Et le chef de la diplomatie turque n’a pu s’empêcher de poser la question : que veulent-ils, alors ?
« La communauté » internationale« (US/UE/Israel)a laissé les négociations se poursuivre, sans doute, trop »sure d’elle-même« et.... , cette »communauté ne croyait pas que ces négociations aboutiraient.(cf, les déclarations de Kouchner et de Medvedev, qui donnait à Lula 30% de chance de réussir.)
Et , pourtant, ils ont réussi, là où, les « grands dominateurs » devant l’Eternel ont échoué.
A la question du ministre des AE turc, personne n’a répondu.
Mais pouvait-on lui répondre : pas question que l’uranium iranien soit échangé sur le territoire turc.
Car, il y a une différence énorme, avec les propositions des US et consorts:pour eux, c’est en France, ou en Russie, que cet échange devait impérativement se faire, pas ailleurs.Et pourquoi donc ?...parce qu l’Iran n’aurait jamais revu son uranuim, alors qu’avec la Turquie, c’était plus sûr...
Les Iraniens ont appris au monde la Diplomatie, alors, on n’apprend pas aux « vieux singes » à faire la grimace.
Orangerouge
(21 mai 2010 @18h14)
:
Pendant ce temps l’esprit colonial se perpétue dans les réseaux de la Françafric
Nicolas Sarkozy a tranché. Pour la direction générale de l’Agence française de développement (AFD), le président a choisi Dov Zérah, un énarque de 55 ans issu de l’administration du Trésor, qui fut entre autres le directeur de cabinet de Michel Roussin à la Coopération.
...
Zérah, par ailleurs conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, a été vigoureusement soutenu par l’avocat Robert Bourgi, conseiller officieux de la présidence et marabout en chef des réseaux de la Françafrique. Certains cadres de l’AFD redoutent en outre que les fonctions éminentes qu’exerce au sein de la communauté juive le successeur de Jean-Michel Severino -il préside depuis janvier le Consistoire israélite de Paris/Ile-de-France- suscitent quelque réticence dans l’espace musulman.
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
1- Les nouveaux joueurs sur la scène internationale dérangent.
2- Que ces nouveaux joueurs ne soient pas inconditionnels au point de vue des « libéralisateurs du commerce » qui tiennent les ficelles d’un très grand nombre de dirigeants de pays dérangent.
3- Que ces nouveaux joueurs, par exemple le Brésil, aient un point de vue favorable à l’égard de sa population dérangent.
Pourquoi alors se surprendre que les médias détenus par ces « libéralisateurs » s’offusquent devant la montée de ces nouveaux acteurs ?
Christian Aubry
(21 mai 2010 @19h12)
:
« Open Sources » : vers une intelligence collective hyper-médiatique ?
Merci pour cet article éclairant et, surtout, fort bien documenté grâce aux nombreux liens vers vos sources externes, ailleurs sur le Web.
De la même façon qu’il se met en place « une communauté internationale » post-occidentale, il est en train de se mettre en place, grâce à la structure-même d’Internet, une communauté hyper-médiatique. Source d’intelligence collective, cette communauté dépasse les réflexes propriétaires (et, disons-le, mercantiles au tout premier degré) de vieux médias cachant encore trop jalousement leurs sources. Qu’ils le veuillent ou non, nous sommes à l’ère du journalisme open sources !
Ce qu’il y a d’éminemment riche dans votre article, en effet — outre ses qualités d’information et d’analyse intrinsèque, c’est la possibilité qui nous offerte de refaire tout ou partie de votre parcours de recherche en ligne, d’élargir nos connaissances actuelles et nos références futures. Je me demande QUAND les vieux médias comprendront l’intérêt qu’il y a à devenir ainsi LA référence non-exclusive et ouverte d’un sujet ou d’une actualité donnés. L’avenir ne tardera probablement pas à les entrainer sur cette piste, mais gare aux retardataires, car contrairement au paradis, les premiers sur le Web sont toujours les derniers à y rester en affaires ;)
K.
(21 mai 2010 @21h36)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Nahida Nakad est presque euphorique. A partir de maintenant le temps d’antenne des programmes sera porté de 10 à 15 heures par jour, dit la directrice de la section en langue arabe de France 24. (..).
Voilà qui risque de refroidir non seulement l’euphorie de Nahida Nakad mais aussi des responsables de la section en langue arabe de la BBC et de la Deutsche Welle :
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Ce qui est sûr et certain ;
ce qui est sûr et certain, la Turqui et le Brésil ont lancé un coup de pioche efficace contre la pseudo-communauté internationale actuelle. Est-ce vraiment les usa, la France, et l’Angleterre si on l’inclu dans le giron des usa ont le droit de parler et d’agir au nom de la communauté internationale ? Est-ce que cette communauté se réduit à ces deux pays ? NON et NON. Pour dire vrai : Les usa et la France agissent contre l’Iran pour rendre service à un Etat voyou et criminel bien soutenu par ces deux pay : C’est Israel. Je pense que l’Iran a raison de se méfier des usa et surtout de la France actuelle sous ce président parce qu’il a bien tiré des leçons de l’expérience en Irak. Et après tout : L’iran a droit de disposer des armes atomiques pour amputer les dérives de l’Etat d’Israel qui stocke toutes les catégories des armes et les utilse dans ces crimes. Toutes ces activités délirantes du conseil de sécurité, qui n’est qu’un conseil de terreur ne sont que des sénarios conçus pour et avec l’Etat sioniste appuyé par des lobby juifs bien enracinés dans les centres de décisions en usa et en Europe surtout en France.
elbé
(21 mai 2010 @23h17)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
« ON » a décidé depuis longtemps que l’Iran doit se soumettre et s’abaisser. Peu importe que ce pays soit sincère et ne prépare pas la bombe, ce qu’ « ON » veut c’est le dominer.
Peu importe tous les efforts consentis pour préserver la paix, toutes les concessions faites par l’Iran.
Même l’entremise du Brésil et de la Turquie , qu’« ON » a accepté hypocritement ne sont là que pour enfumer les opinions.
« ON » savait , avant même le résultat de ces négociations qu’« ON » voterait des sanctions plus sévères . La Turquie et le Brésil se sont fait manipulés, mais pas par l’Iran...
Tout cela n’est que péripéties : Le but reste le même : Des attaques plus « sérieuses » contre l’Iran.
Après l’Irak, voici l’Iran.
Quel pays sera le suivant ? La Syrie ?
Décidemment, nulle puissance, aussi peu le soit-elle, n’est acceptée dans la région ; Et venir ensuite critiquer que ces pays ne sont pas doués, ni capables de décoller...
Malheur à celui qui se distingue par son indépendance !
HASSOUNA
(22 mai 2010 @06h29)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il y avait au départ des peuples colonnisés .Ils ont acquis leurs indépendances .Plusieurs de ces peuples sont encore colonnisés mais d’une façon indirecte par l’intermédiare de leus dirigents à la solde des anciens colonnisateurs .C’est le néo colonnalisme .L’indépendance formelle s’est faite suite à un élan mondial de luttes et de sacrifices .Mais aujourd’hui certains peuples de l’ancien colonnisateur sont eux aussi colonniés de la meme façon indirecte que les peuples précédemment colonnisés et cette fois par leurs lobies internes .Le cas flagrant est celui du peuple des ETAS UNIS D’AMERIQUE.C’est un leurre que de croire que le peuple américain est souverain et maitre de ses décisions politiques .le loby pro isrealien est le nouveau colonnisateur de ce peuple par l’intermédire des financements gigantesques des campagnes politiques de ses partis que ce soit au niveau exécutif, législatif ou judiciare .Pour quant un élan américain pour changer le financement des camagnes présidentielles , législatives et judiciare.Le peuple américain, pour être , maitre de son destin est certainement pret à financer ces campagnes.Dans ce cas la politique des ETATS UNIS envers l’IRAN et généralement toute sa politique étrangére serait au service du peule amériacain et non de l’entité sioniste d’ISRAEL .Quand un élan de solidarité des peuples du monde pour l’indépendane du peuple américain frére ?
daniel86
(22 mai 2010 @07h13)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Cette Schizophrénie à vouloir empêcher l’Iran d’acquérir la bombe atomique fait penser à l’embargo sur les armes à répétition vers l’Afrique institué par les puissances coloniales. Il est évident qu’un Iran ayant l’arme nucléaire ne serait pas traité de la même manière
(22 mai 2010 @14h46)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
l iran persecute sa minorité kurde,les peshmergas y sont pendus,ne l oubliez pas !
michel
(22 mai 2010 @17h17)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Cette affaire démontre s’il en était encore besoin que les faucons sionistes contrôlent la politique étrangère des Etats Unis et de leurs valets européens, ils veulent la guerre avec l’Iran et pour ce faire bien qu’il n’y ait aucune raison objective pour que les USA et l’Europe s’engagent dans un nouveau conflit, sont près à tout pour y parvenir. Quand Hilary Clinton fustige l’Iran c’est l’AIPAC qui parle, quand le French Doctor parle il ne fait que reprendre la rhétorique sioniste. Les intellectuels étasuniens compétents en matière de questions géopolitiques savent pertinemment que l’on cherche une mauvaise querelle aux Iraniens, que ce qui leur est reproché est totalement mensonger, que ce ne sont que des fables pour enfants. Les Etats unis, l’Europe, la Russie et la Chine entretiennent les meilleures relations du monde avec des Etats voyous en matière de nucléaire comme l’Inde et le Pakistan, ça ne les gênent pas le moins du monde. A force de répéter ad nauseam les mêmes mensonges, on se demande même si les dirigeants occidentaux sont encore capables de distinguer le vrai du faux, peu importe que le Président iranien n’ai jamais déclaré vouloir « rayer Israël de la carte », peu importe que l’AEIA n’ait jamais décelé la moindre entorse au TNP, l’Iran est coupable quoi qu’il en soit ! Les dirigeants brésilien et turc auront réussi à démontrer que l’on assiste à un remake des armes de destructions massives de Saddam Hussein que l’on n’a jamais trouvé et pour cause ! Ils sont parvenu à ce que demandaient les USA il y a 6 mois, mais non, on nous dit sans rire aujourd’hui que cela ne convient pas ! De qui se moque-t-on ? Tous les experts pronostiquent une catastrophe régionale en cas d’attaque de l’Iran, mais cela n’empêchera certainement pas ces dirigeants irresponsables de plonger les populations de la région dans un nouveau cauchemar et d’envoyer leurs enfants se faire tuer une fois de plus pour rien...
deMontigny
(22 mai 2010 @17h17)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Dans la cadre de la « guerre irrégulière », la Chambre des représentants a ajouté un poste de 20 millions de dollars au collectif budgétaire de la Défense 2011 (2011 Defense Authorization Act) afin de contrer « l’extrémisme sur Internet ».
Cette dotation financera des recherches en sciences sociales, effectuées par le Pentagone, pour mieux comprendre le succès du discours critiquant la politique extérieure des Etats-Unis sur Internet et élaborer une contre-narration.
Deïr Yassin
(22 mai 2010 @17h58)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
@ Anonyme des 4 messages sur le régime iranien.
Vous demandez - certainement au dénommé « Michel » - s’il cautionne le régime fasciste iranien.
Non seulement il le cautionne, il est leur porte-parole infaillible sur ce blog. Il a beau changé de pseudo à fur et au mesure qu’il soit éjecté pour des propos homophobes, misogynes et xénophobes, il revient, et comme tous les gens formatés, ses collègues de la Hasbara israélienne inclus, il est incapable de changer de registre, de style ou même de vocabulaire.
Vous avez tout à fait raison, la condition kurde en Iran est catastrophique, comme elle l’est en Syrie et en Turquie. Que ce peuple meurtri trouve un jour une vraie autonomie, la liberté de parler sa langue et vivre sa culture sans être brimé.
Et que le peuple iranien dans son ensemble trouve sa liberté aussi.
Saâd
(22 mai 2010 @18h02)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
à l’auteur de l’avant dernier post : enlève ta burqa et affiche ton nom.
Je pense que l’Iran cherche effectivement à se procurer la bombe. C’est compréhensible. Beaucoup d’Etats ne disposant d’aucun puissant suzerain doivent secretement rêver de posséder l’arme de persuasion par excellence.
La question n’est pas là. Je ne pense pas que ces gens que tu accuses de soutenir le régime des ayatollahs soient pro ou anti bombe iranienne...ils veulent seulement comprendre les raisons, tenants et aboutissants des décisions que certains prennent et qui engagent le monde.
Mais se poser de telles questions ne devrait pas être permis. Peut être qu’on devrait élargir la censure et le champ des vérités dont l’infirmation frapperait de negationisme !
Le nouvel intégrisme (déf:intégrer les autres à ses propres valeurs) ne dit pas son nom.
De tout celà Hilary n’a cure. Elle se moque bien des ceux qui regrettent un peu plus d’équité à l’échelle de la planète.
Pour ma part, je suis pour la bombe iranienne (je profite de le dire tant que ce n’est pas encore un crime d’opinion) parce que cela rééquilibrerait les forces au MO et que cela tempererait la hargne des israéliens à exterminer impunement un peuple et à rire des résolutions de la faible ONU depuis 50 ans sans que cela n’émeut outre mesure les puissances occidentales.
michel
(22 mai 2010 @18h16)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Plait-il ??? Si notre ami “Deïr Yassin” pouvait éviter de me diffamer et de m’insulter sans raison je lui en serait extrèmement reconnaissant !
(22 mai 2010 @18h20)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
l iran doit se réconcilier avec sa minorité kurde
golmotte
(22 mai 2010 @20h22)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
• encore MERCI à Alain Gresh pour son article
• et honte encore à mon pays, la France, ou plutôt HONTE à son gouvernement et sa politique étrangère (entendons par là : non-française) depuis que Sarkozy la conduit (ne parlons pas du pantin Kouchner-l’inutile, l’à-peine-nuisible)
• mais ce blog n’est sans doute pas réservé aux imprécateurs, qu’ils soient anti-juifs, anti-iraniens, anti-occident ... ou pro-kurdes
• il y a belle lurette que les tiers-mondistes (post-soixante-huitards dont le Dr Kouchner fut, ce me semble ?) ne s’expriment plus, muselés par les rênes du marché florissant ! mais dites-moi : qui sont ces nouveaux « émergeants » d’Ankara, Brasília, Téhéran, qui s’accordent entre eux sans l’accord des vieux « émergés » ?
• lors de l’élection d’Obama, j’ai applaudi sa profession de foi ... tout en me disant que les jours de ce mec sympa étaient comptés : force est de constater qu’il a su négocier avec les faucons (et pas seulement ceux du Pentagone) sa survie, ce qui nous rappelle que le prix Nobel est la rançon de la dynamite !
• si le Président des USA m’inspire moins de défiance que celui de la République Islamique d’Iran, je ne peux vous cacher pourtant que celui-ci me parait plus fiable que notre Sarkozy, avocat-des-forts/avocat-d’affaire(s) = l’avocat inutile : je vous en prie, dites-moi comment proprement le faire taire ?... merci.
Handala
(22 mai 2010 @20h30)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Est-ce pertinent de parler de la minorité kurde en Iran comme s’il s’agissait d’un bloc homogène ? Je n’en suis pas sûre...
Si elle est traversée, souvent violemment, par des courants opposés, comme en Irak, ce n’est pas le cas.
De plus, si l’on souhaite une cohabitation et plus, harmonieuse, de l’Iran avec sa minorité kurde, il ne faudrait pas que celle-ci (du moins une partie, comme en Irak), serve de bras armé (terroriste ?) de l’Occident pour déstabiliser le pays et servir ses intérêts.
Dans le contexte actuel de la volonté manifeste, sous la pression d’Israël, de la poignée d’Etats occidentaux autoproclamée « communauté internationale », d’agresser l’Iran, il est difficile pour le gouvernement iranien d’envisager de façon sereine ses relations avec la minorité kurde, du moins avec les groupes qui jouent ce jeu.
Quand le temps est aux menaces de guerre, ce n’est pas le moment le plus propice...
Les toujours mêmes pays occidentaux, dont le nôtre, n’ont-ils au contraire pas intérêt à exacerber les tensions et à s’en servir contre l’Iran (ce dont ils ne se privent certainement pas), qui, en plus traiterait mal ses minorités ?
Je crois que les belles âmes des pays belliqueux, « défenseurs des Kurdes opprimés », se soucient en fait d’eux comme d’une guigne ! Ce qu’ils veulent c’est mettre le pays et son gouvernement à terre, et mettre la main sur son pétrole, et tant mieux, si les Kurdes, entre autres, peuvent leur servir !
Cela dit, si quelqu’un pouvait me donner une information plus complète sur la situation des Kurdes d’Iran et leurs composantes ou des références, j’en serais heureuse.
K.
(22 mai 2010 @20h32)
:
Vers la fin d’« une communauté internationale » étatsunienne ?
.. au mois d’avril 1973 Henry Kissinger [a déclaré que]...les Etats-Unis (..) doivent agir comme « partie constituante et responsable d’un système commercial et monétaire de plus grande envergure »
Un mémorandum de 1944 esquisse les grandes lignes de la politique que les Etats-Unis se devaient d’adopter « dans un monde où ils entendent exercer un pouvoir incontesté ». Il définit sommairement « les composantes d’une politique intégrée qui permettra aux Etats-Unis d’asseoir leur suprématie économique et militaire sur l’ensemble du monde non allemand », c’est-à-dire tout l’hémisphère occidental, l’Empire britannique et l’Extrême-Orient.
La diplomatie de l’ère Nixon-Kissinger est plus réaliste, et marque l’abandon de fait du rêve d’une économie mondiale en faveur de son substitut moins glorieux, la « grande zone » sous contrôle américain (dont la Chine sera malheureusement absente). La Grande-Bretagne a effectivement été réduite, sur le plan matériel et partiellement aussi sur le plan culturel, à la dimension d’un satellite. L’Europe occidentale prise dans son ensemble a cédé aux Etats-Unis une part non négligeable de sa souveraineté, notamment par le biais de la pénétration économique. En Amérique latine, malgré la perte de Cuba, le contrôle impérial reste en général ferme et bien établi. Le Proche-Orient est instable, mais la majeure partie de ses ressources énergétiques sont aux mains de régimes-clients ; les principales puissances militaires, Israël et Egypte, sont de plus en plus inféodées aux Etats-Unis, dont l’Iran demeure le fidèle allié. (..).
Un point extrêmement important de tous ces projets était qu’il ne fallait pas laisser l’Europe devenir une puissance économique indépendante d’une stature comparable à celle des Etats-Unis. De même, il fallait que les systèmes impériaux existants soient démantelés, sans quoi l’économie mondiale ou même seulement la « grande zone » n’auraient pas été pensables.
Quand une société parvient à s’évader de la « grande zone » et que les Etats-Unis n’ont pas les moyens de l’y intégrer de force, ils chercheront à entraver comme ils pourront le développement de son économie. On soumettra donc à un blocus ou à d’autres formes de harcèlement des pays comme la Chine, Cuba, le Chili d’Allende et, aujourd’hui, l’Indochine, dans l’espoir que leur économie s’écroulera et qu’un régime dur et autoritaire s’installera au pouvoir.
K.
(22 mai 2010 @21h46)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Israel ne « tolère » plus l’inaction (militaire) étatsunienne devant le “danger du nucléaire iranien”, et menace d’agir (militairement) elle-même.
Israel, which initially tolerated President Obama’s effort to thwart Iranian nuclear ambitions through sanctions, has grown increasingly impatient in recent weeks with the approach and concerned that whatever is agreed to now at the U.N. Security Council will only allow Iran more time to advance its program.
Israeli officials and commentators say that nothing short of sanctions on Iran’s energy sector will work. And with no sign of that in the offing, the prospect of Israeli military action — which Israeli officials have always said remains an option if sanctions fail — looms larger.
michel
(22 mai 2010 @21h49)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Quand vous dites Handala : “Est-ce pertinent de parler de la minorité kurde en Iran comme s’il s’agissait d’un bloc homogène ? Je n’en suis pas sûre...” votre remarque est tout à fait pertinente, l’Iran est un pays pluri-ethnique, les Perses ne représentent que 51% de la population, pour ce qui est des Kurdes ils représentent 7% soit 4,7 millions environ de personnes. Ils sont intégrés à la communauté nationale exactement de la même façon que les autres ethnies, ils ont des élus, des hommes politiques etc. ils parlent librement leur langue. Contrairement à d’autres pays de la région il n’y a pas de "problème kurde" en Iran.
Pour mémoire :
Population 67 millions environ
Perses 51%
Azeris 24%
Gilakis & Mazandaranis 8%
Kurdes 7%
Arabes 3%
Lurs 2%
Balochs 2%
Turkmens 2%
Mars
(22 mai 2010 @22h23)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Vous n’avez pas encore compris que tout cela c’est du cinéma ! La vraie politique, tout ce qui touche le nucléaire ou l’orientation économique de notre planète, n’est pas à la portée du commun des mortels. Les hommes politiques sont des marionnettes, aussi bien ceux d’un grand pays comme les États-Unis ou ceux d’un petit pays. Ce n’est certainement pas Monsieur Obama qui fait régner l’ordre mondial et encore moins le lilliputien Ahmadinejad !
Orangerouge
(22 mai 2010 @22h45)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
michel soyez le bienvenu ici.
Il y en a qui se croient bien à tort propriétaires du droit de donner la parole ici. Il faudrait qu’ils se décident à se calmer.
Yvan
(22 mai 2010 @23h10)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
« La déclaration de Téhéran contient dans une large mesure des éléments de la lettre envoyée par le président Obama au président Lula il y a 15 jours », a déclaré samedi à un porte-parole de la présidence brésilienne.
michel
(22 mai 2010 @23h14)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Merci Orangerouge, tout le plaisir est pour moi !
Deïr Yassin
(23 mai 2010 @00h02)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Contrairement à ce que veut bien nous faire croire les « officiels iraniens », à savoir « qu’il n’y a pas de problème kurde en Iran » (ce qui, personnellement me rappelle la Hasbara israélienne disant qu’il n’y pas de discrimination envers les fameux ’Arabes Israéliens’, c-à-d les Palestiniens de ’48), voilà ce qu’en dit Amnesty International - mais qui bien sûr est au solde des Occidentaux malveillants :
•www.amnesty.org/fr/news-and-updates/report/discrimination-against-kurdish-iranians-unchecked-and-rise-20080730
@ Orangerouge
Merci pour vos conseil, pensez-y vous-même la prochaine fois que vous lisez quelque chose qui ne vous convient pas.
Moi, ce qui me dérange c’est le changement de pseudo incessant, et non pas le ’contenu’ que tout le monde peut cerner comme de la pure propagande malgré un changement lèger de style.
michel
(23 mai 2010 @00h08)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Un article pas inintéressant dans l’édition anglaise en ligne d’Al Jazeera : “The tragicomedy of Iran sanctions” de Massoud Parsi, dans lequel il décrit les conséquences parfois surprenantes des dites "sanctions" sur l’économie iranienne...
Abouzeyd
(23 mai 2010 @01h38)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage...
Yvan
(23 mai 2010 @06h49)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
La débandade de la « communauté internationale » et la revente de l’Europe par appartements :
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
C’est édifiant... c’est clair...
Les va-t-en en guerre veulent transformer l’Iran en Irak.
Et nos petits toutous suivent, sans envergure, ni vision politique, les va-t-en en guerre sans réflechir.
Oui, j’affirme ma profonde conviction : Sarko et Kouchner ne sont pas à la hauteur.
K.
(23 mai 2010 @12h50)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il convient de noter que le Département d’État [US] ne donne aucune explication [sur] sa [très récente] décision (..) de lever les sanctions [anti-russes]
michel
(23 mai 2010 @13h52)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il fut un temps où la France était unanimement respectée pour sa probité en matière de politique étrangère et de diplomatie. Tout le monde se souvient par exemple la conférence de presse tenue à l’Élysée par le Général de Gaulle le 27 novembre 1967 ou même plus récemment le discours du Ministre des affaires étrangères français de l’époque Dominique Galouseau de Villepin à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU le 14 février 2003, la France prônait le respect du droit international et de la justice et condamnait le fait accompli et le recours illégitime à la guerre.
michel
(23 mai 2010 @13h52)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Ces temps là sont révolus, petit exemple : le ministre de la Défense, Hervé Morin, dans "Pluriel", le club de la presse de Radio Orient le vendredi 21 Mai 2010 :
Q : “Les grandes puissances préparent actuellement une résolution prévoyant une 4e série de sanctions contre l’Iran, hors Téhéran vient de passer un accord avec la Turquie et le Brésil pour un échange d’Uranium, ce qui réduirait les chances d’enrichir de l’Uranium à un niveau supérieur, que pensez-vous de cette décision iranienne et cela peut-il inciter la France à reconsidérer l’idée des nouvelles sanctions ?”
R : “Mettons les choses dans l’ordre, (Le locuteur annone littéralement) d’abord le programme nucléaire iranien est un programme qui est forcément à vocation militaire et c’est avéré… et ces sources de renseignements elles ne sont pas seulement américaines comme on a pu l’avoir sur l’Irak, c’est quelque chose qui est…”Q : “La France a la preuve ?”
R : “On a des… un certain nombre d’éléments qui sont apparus dans la presse il y a quelques mois sont des éléments qui viennent de sources de renseignement occidentales autres qu’américaines…”
Q : “Donc françaises ?”
R : … “Françaises notamment...” (Manifestement gêné)
(…)
Q : “Pourquoi le nucléaire iranien inquiète-t-il plus la communauté internationale que le nucléaire israélien ?”
R : “Bah… (Manifestement gêné) Pour deux raisons au moins, (Le locuteur annone littéralement) la 1re raison c’est que il suffit de lire les déclarations du Président Ahmadinedjad indiquant quelle pourrait être l’utilisation du nucléaire iranien, je veux dire - rayer Israël de la carte – (sic !) et la 2e raison (Le locuteur reprend un débit normal) c’est le risque d’accélération de la prolifération… dans une zone profondément instable, avec des équilibres de pouvoirs et de puissances extrêmement compliqués et instables et donc on voit bien qu’à travers le programme nucléaire iranien vous avez des risques majeurs de prolifération dans des pays qui estimeront que les Sunnites eux aussi doivent avoir l’arme nucléaire et que tel ou tel pays doit aussi y accéder et donc on voit bien que c’est lourd de menaces pour cette région et cette région doit autant que possible (sic !) être exempte d’armes nucléaires.”
La france de la probité et du droit a cédé la place à celle des vileneries et des impostures...
michel
(23 mai 2010 @14h10)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Lire SVP « Ministre » « or » « France » et « vilenies »...
K.
(23 mai 2010 @14h20)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’accord signé la semaine dernière entre l’Iran, la Turquie et le Brésil pour échanger de l’uranium enrichi de Téhéran par du combustible nucléaire (..) est une fascinante leçon de gestion des affaires étrangères.
En Octobre 2009, quand il avait été proposé que l’Iran remplace son stock d’uranium enrichi par des barres de combustible nucléaire, personne n’avait publiquement exigé que l’échange soit conditionné par le fait que l’Iran cesse d’enrichir de l’uranium de façon indépendante. Le plan a été décrit comme une mesure de confiance et a appelé à l’Iran à transférer 75 pour cent de son uranium enrichi à 3,5 pour cent à la Russie et la France. En échange, ces derniers devaient livrer à l’Iran, dans l’année, 120 kilogrammes de combustible nucléaire pour les réacteurs de recherche de l’Iran.
Les quantités étaient fondées sur des estimations selon lesquelles l’Iran avait 1.200 kg d’uranium, et que la suppression de 700 à 800 kilogrammes de son territoire empêcherait Téhéran de fabriquer une ogive nucléaire (qui exige des niveaux beaucoup plus élevés d’enrichissement). La proposition de l’Occident visait à tester le degré de sérieux de la déclaration iranienne qui disait que l’Iran n’avait pas l’intention de développer des armes nucléaires. Elle cherchait également à gagner du temps pour mener des négociations concernant la cessation complète d’enrichissement nucléaire par l’Iran.
L’Iran avait rejeté la proposition et continué à enrichir de l’uranium. L’évaluation actuelle est que l’Iran détient près de 2300 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi, ce qui signifie que même si 1.200 kg d’uranium est retiré de son territoire, il en a encore assez pour un enrichissement à des niveaux militaires qui peut être utilisé pour construire une ogive nucléaire. C’est ce qui explique la volonté de l’Iran de transférer en Turquie, la quantité d’uranium qui avait été exigée par les puissances occidentales.
Cependant, l’Occident dit maintenant que l’accord avec la Turquie ne mettrait pas fin à l’enrichissement d’uranium de l’Iran - qui avait été la faille dans sa proposition, en premier lieu. Qu’est-ce qui a fait que ces pays, menés par les États-Unis, s’opposent à cet accord et présentent un projet de nouvelles sanctions, comme s’il s’agissait d’une punition pour le marché de dupes avec la Turquie ?
K.
(23 mai 2010 @14h26)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
On peut assumer que si l’Iran avait accepté la proposition de l’Occident, en apposant ainsi sa signature sur les mêmes choses que celles convenues dans l’accord avec la Turquie, le monde aurait été heureux, louant les compétences diplomatiques de Barack Obama et en décrivant la soumission de l’Iran aux pressions de l’Occident comme un miracle.
Sauf que le régime iranien a décidé d’accorder le « cadeau diplomatique » à la Turquie et au Brésil, pas aux États-Unis - c’est pourquoi il y a eu outrage. La République islamique a évité de se « soumettre » à Washington, a elle-même déterminé les modalités de l’entente et a renforcé la réputation de ses amis. Le régime iranien a également placé les États-Unis et leurs partenaires devant un dilemme, qui se sont précipités pour tomber droit dans le piège.
Avec le refus de l’accord entre l’Iran et la Turquie - où serait transférée la quantité d’uranium que Washington avait cherché sans y réussir à supprimer des stocks de l’Iran - et le maintien des menaces de sanctions si l’Iran ne cessait pas d’enrichir de l’uranium, on se retrouve devant une nouvelle proposition dont les objectifs ne seront probablement pas atteints et qui peuvent torpiller l’accord avec la Turquie.
Cette nouvelle proposition n’empêcheront pas les énormes investissements Chinois et Russes en Iran, et n’incluront pas la Banque centrale d’Iran sur la liste des institutions financières boycottées. Dans le meilleur des cas, l’initiative des États-Unis garantit à l’Europe le poids nécessaire pour imposer des sanctions plus sévères que celles édictées par l’Organisation des Nations Unies.
Ces sanctions sont trop faibles pour entraîner l’Iran à revenir sur sa décision de développer une technologie nucléaire, mais ils constituent, du point de vue de Téhéran, une couche de protection supplémentaire contre une attaque militaire contre elle, du temps devant être donné aux nouvelles mesures pour fonctionner. Combien de temps faut-il pour que l’Iran ait l’arme nucléaire ? Jusqu’à ce qu’elle ait de l’uranium en quantité suffisante pour fabriquer une arme nucléaire ? C’est le problème des sanctions - définir ses objectifs peut être source de confusion.
K.
(23 mai 2010 @14h28)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Le résultat le plus problématique de ces événements est que, après le revers subi par Obama [du fait de l’accord entre l’Iran, la Turquie et le Brésil], il est douteux qu’il y ait de la place pour toute sorte de dialogue entre lui et le régime iranien.
Israël est bien sûr heureuse de la tournure des événements, mais c’est la première fois que l’Iran dépasse les lignes rouges qu’il s’était fixé il y a quelques mois. Il est prêt à transférer son uranium à un autre état, il n’insiste pas pour que le transfert se fasse par étapes, et il veut un dialogue complet - sur toutes les questions - avec la communauté internationale.
Faute d’autre solution qui en vaille la peine, il n’y a aucune raison de ne pas essayer l’option turque.
K.
(23 mai 2010 @14h34)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
“Dans le meilleur des cas, l’initiative des États-Unis garantit à l’Europe le poids nécessaire pour imposer des sanctions plus sévères que celles édictées par l’Organisation des Nations Unies” écrit Zvi Bar’el, comme s’il s’agissait là d’un cadeau inestimable pour l’Europe.
...dans un monde mondialisé et de plus en plus multipolaire, les sanctions s’avèrent n’être qu’une arme émoussée, surtout lorsqu’elles visent des pays riches en réserves d’énergie. Les acteurs guidés par leurs seuls intérêts économiques ne manquent pas, trop heureux d’occuper le vide commercial ainsi créé. C’est ainsi que des firmes chinoises, russes et même américaines – agissant via Dubaï – ont largement profité du retrait des concurrents européens sous la pression de Washington.
michel
(23 mai 2010 @15h26)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Petit décryptage rapide des propos de M. le Ministre Hervé Morin cités un peu plus haut, si tant est que ce soit utile…
« le programme nucléaire iranien est un programme qui est forcément à vocation militaire et c’est avéré… »
Ah bon ! Avéré par quoi ? Par qui ? Nul ne le saura jamais !
« un certain nombre d’éléments qui sont apparus dans la presse il y a quelques mois sont des éléments qui viennent de sources de renseignement occidentales autres qu’américaines »
Ah si peut-être ! Par des articles parus dans la presse ! On croit rêver !
En fait quand ce Monsieur dit que c’est avéré, c’est avéré par la répétition ad nauseam d’articles de presse tout droit sortis des groupes de pression sionistes, mais pour lui si ce n’est pas de source américaine comme pour l’Irak, ce ne sont pas des balivernes cette fois ci, élémentaire ! Limpide !
« Bah… (…) il suffit de lire les déclarations du Président Ahmadinedjad indiquant quelle pourrait être l’utilisation du nucléaire iranien, je veux dire - rayer Israël de la carte – »
On notera le « Bah » signifiant très certainement : « Font chier merde ces journalistes à la con à poser des bonnes questions comme ça ! » et manque de chance, non seulement le Président iranien n’a jamais dit une chose pareille, l’Iran n’a de fait jamais menacé Israël si ce n’est de rétorsions potentielles en cas d’attaque éventuelle de leur sol, mais c’est Israël qui ne cesse de menacer ouvertement sur tous les tons l’Iran et ce depuis des lustres.
Pour finir notons que notre ministre devrait prendre des cours de communication, par exemple auprès de ses sponsors qui sont très forts en la matière, car il ne sait manifestement pas mentir, quand il le fait, il annone littéralement, semblant mal réciter et ce sans grande conviction une leçon péniblement apprise, ce n’est vraiment pas très professionnel pour un ministre !
(23 mai 2010 @15h28)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’occident n’en finit pas avec ses contradictions de plus en plus insoutenables. Oui pour des centaines de tetes nucléaires averés que possede l’Etat colonial israelien. Non pour l’Iran qui a le tort de vouloir se défendre..
michel
(23 mai 2010 @15h51)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
J’allais oublier :
« cette région doit autant que possible être exempte d’armes nucléaires »
Ce qui signifie, tout le monde l’aura compris, (« autant que possible ») il faut que le Moyen Orient reste « sans armes nucléaires » SAUF bien entendu au seul endroit où il y en a déjà largement assez pour pulvériser toute la région ! Ce n’est pas du merveilleux « contorsionnisme » ça ? (Si j’ose dire) Elémentaire une fois de plus !
une bille
(23 mai 2010 @16h09)
:
Le périple de « faransi tabib » chez les mahométans
M. Kouchner a fait part à M. Assad de l’« inquiétude » de la France face au surarmement du Hezbollah, a indiqué une source diplomatique française.
Le président syrien lui a affirmé, selon la même source, que la Syrie n’était pas responsable de la tension. Il a assuré que Damas ne déclencherait jamais la guerre et le Hezbollah non plus, et estimé que ce n’était pas non plus l’intérêt de l’Iran (qui soutient le Hezbollah) de déclencher un conflit. Mais il a reconnu un certain risque de provocations, a-t-on ajouté.
Pour les amateurs d’humour troupier, petit rappel de la présence française au Sud Liban, au sein de la FINUL II :
• un bataillon d’infanterie mécanisée
• 1 compagnie de Génie
• un détachement d’infanterie motorisée France
• une compagnie d’infanterie mécanisée en QRF (Quick response force)
• un détachement d’infanterie motorisée
chargée entre autre de contrôler le non réarmement du Hezbollah.
C’est ce qu’on appelle inverser la preuve de la charge.
Courage Nanard, tu l’auras ta guerre !
michel
(23 mai 2010 @21h11)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’essentiel est bien montrE dans l’article : contradiction entre des vieilles puissances et celles emergentes.
Construire ou pas les armes nucleaires c’est l’affaire des Iraniens. Je pense qu’ils ont touts les droits pour les avoir. A vrai dire cette question, sans grande importance, is overblown by the West.
Elena Ivanova (S-Petersbourg, Russie).
Mars
(23 mai 2010 @23h41)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
michel soyez le bienvenu ici.
Il y en a qui se croient bien à tort propriétaires du droit de donner la parole ici. Il faudrait qu’ils se décident à se calmer.
Après le calme, la tempête. L’Iran sera bombardé comme l’a été l’Iraq ; c’est uniquement une question de temps. L’ordre mondial doit régner. Ceux qui tirent les ficelles attendent le moment propice pour passer à l’action.
Mars
(24 mai 2010 @06h27)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Parent de Nostradamus peut-être ?
Non !!!
Lisez-vous les commentaires des porte-parole du gouvernement israélien ou ceux de certains sénateurs américains ? Il ne se passe pas un jour sans que l’on réclame le bombardement de l’ Iran.
Il est vrai que cela dure peut-être depuis un ou deux ans mais, comme vous le dirait un psychanalyste, à force de répéter la même chose, ils passeront bien un jour à l’acte.
michel
(24 mai 2010 @08h18)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Vous me dites : “Lisez-vous les commentaires des porte-parole du gouvernement israélien ou ceux de certains sénateurs américains ?”, eh bien là justement j’attends leurs commentaires et leurs réactions suite à la publication du livre de l’historien Sasha Polakow-Suransky : “The Unspoken Alliance” et au dossier et aux documents historiques qu’a publié cette nuit le site The Guardian sur ses travaux. J’attends en particulier les réactions d’un dénommé Shimon Perez, vous savez celui qui est sans rire “prix Nobel de la paix” et Président d’une entité coloniale tristement célèbre depuis quelques décennies, sur les tractations qu’il a mené et l’accord qu’il a conclu en tant que Ministre de la défense de l’époque avec son homologue Sud Africain Balthazar Johannes Vorster, un supporter des nazis pendant la deuxième guerre mondiale, non repenti depuis, un charmant garçon quoi, sur une coopération en matière d’armes nucléaire. J’attends aussi les réactions de nos amis du Capitole et des conséquences qu’ils vont en tirer dans les travaux pendants de révision du TNP à New York et forcément aussi à propos du contentieux qu’ils entretiennent avec la République islamique d’Iran au conseil de sécurité de l’ONU...
Vous devriez allez compulser attentivement ce que publie The Guardian, c’est copieux et extrêmement bien documenté, des facsimilés de correspondances, de compte rendus de négociations déclassifiés, etc. il y a de quoi lire et c’est passionnant ! Si vous poussez un peu encore vos recherches vous trouverez aussi facilement sur le web des biographies de Balthazar Johannes Vorster, de Pieter Willem Botha, de Hans van Rensburg, des gens très sympathiques ! Vous pourrez même trouver un large extrait du début du livre “The Unspoken Alliance”, tout cela est passionnant !
J’attends avec impatience !
michel
(24 mai 2010 @10h13)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Pour ceux d’entre-vous qui voudraient récupérer rapidement tous les documents précités dans une seule archive (fichiers .pdf et .mp3 dans un fichier .zip) vous pouvez le faire ici.
lula
(24 mai 2010 @20h33)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
les discussions s’etalent et s’allongent.on argumente les points de vues a se perdent dans les differents commentaires.mais chacun ou presque essai de voiler la verite que personne n’ignore:d’un cote il y a Israel surarme(et possedant l’arme de destruction massive qui a coute sa vie a l’Irak) puissant agressif et celerat mais soutenu par le monde occidental contre vents et marrees.de l’autre l’Iran essayant d’avoir la bombe comme Israel en a et cela deplait a Israel donc a ses amis au point d’etre plus royalistes que le roi et de miner l’economie de leur pays(en sanctions) pour satisfaire israel.
ne nous parlez plus de logique ni de droits quand vous les bafouez
K.
(24 mai 2010 @22h19)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Son nom est maintes fois revenu à Cannes lors de la quinzaine.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le fauteuil qu’il aurait dû occuper était resté symboliquement vide sur l’estrade de l’auditorium du Palais des festivals.
Dimanche, l’actrice française Juliette Binoche a brandi un écriteau avec le nom du cinéaste lorsqu’elle est venue chercher le prix d’interprétation féminine.
La France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de celui de la Culture Frédéric Mitterrand, avait appelé le 12 mai à la « libération immédiate » de Jafar Panahi.
... une quinzaine plus tard,la Croisette a repris son rythme habituel.
Juan
(25 mai 2010 @17h57)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Oui les iraniens traite mal leurs minorités, mais ce serait intéréssant de comparer avec la façon dont nous traitons ceux qui essayent de venir chez nous pour échapper à la misère que nous avons installé chez eux, en spoliants leurs ressources autant humaines que minière, en maintenant des régimes dictatoriaux pires que celui de l’Iran, parce qu’ils n’ont aucune légitimité issu des urnes bien que la propagande occidentale veuille nous convaincre du contraire (voir l’article du Washington Post et le rapport Terror Free Tomorrow.
La saison 2009/2010 a été très calme aux Canaries, très peu de « pateras » y ont abordées alors que quelques années auparavant c’étaient plusieurs arrivées par jour. Auparavant la marine côtière ne pouvaient patrouillé que dans les eaux territoriales espagnoles, ce qui obligeaient de rentrer les clandestins sur territoire européen. Ceux-ci n’ayant pas de papiers pouvaient difficilement être renvoyés chez eux, si le lieu de départ restait inconnu, malgré l’introduction d’espions dans les centres d’hébergement.
De savantes négociations ont donc eu lieu entre l’union européenne (France en tête) pour que les patrouilles se fassent en eaux territoriales mauritaniennes, sénegalaise et marocaines. Ce qui légalement permet de renvoyer au point départ les futurs naufragés. Ces gens là restant sans papiers et très souvent originaires d’un pays différent de celui « d’accueil », dans un premier temps n’ont pas été accepté par les régimes en place, mais curieusement cela n’a duré que le temps de terminer la négociation sur la compensation économique due. On se doutera bien de la destination que prennent ces pauvres gens en débarquant des bateaux : il n’y en a qu’une, le désert.
Au début le circuit touristique était mal préparé, il y a eu quelques ratés au Maroc, quelques ONG ont réussi à se joindre à une caravane et se sont plein du manque d’eau. Probablement, le circuit touristique est mieux rodé maintenant : rien ne filtre dans les journeaux.
Tout le monde y trouve son compte, les pays européens qui gardent leur propreté « OMO », les dictateurs de services qui percoivent leur comission « au(x) noir(s) » et même les groupes salafistes à qui on envoie des recrues de 1er ordre (ce sont eux qui controllent le désert). Probablement une bombe à retardement est en train de se mettre en place.
L’hypocrisie est du côté européen.
L’opium produit en Afganistan est envoyé en Iran, Syrie, Russie et peut’être bientôt en Chine (on a appris à le gérer à la fin du 19e siècle.
L’opium est un fléau majeur en Iran.
On peut raisonnablement se poser de nombreuses questions sur la crédibilité de ceux qui sont les portes paroles de la « sainteté ».
Tristan
(25 mai 2010 @22h12)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
D’après un ami bolivien, ce qui se passe actuellement, semble montrer la volonté des USA d’attaquer l’Iran, même si après les résultats catastrophique des oppérations en Irak et en Afghanistan, tous semble montrer que les USA ont plus à perdre d’une attaque contre l’Iran que de ce qu’ils pourraient y gagner.
Mais l’exemple pour le monde est terrible. On est beaucoup remercier le Brésil pour avoir interdit une guerre civile en Bolivie et de ne pas avoir condamner le président Evo Morales d’avoir fermer l’ambassade des USA.
Par contre, Obama, avec ses grands discours « la guerre, c’est la paix », risque bien de ne pas donner d’importance aux positions brésilliennes. Sur la Turquie, on a bien vu que l’UE concidère ce pays comme ennemi.
Bref, après l’Iran, on sait que le Vénézuéla est le prochain sur la liste, puis la Bolivie d’Evo Morales. Enfin, si ces deux pays refusent pacifiquement de retourner sous la dommination inconditionnel de l’occident.
Mais peut-être que la communauté internationale post-occidentale refusera un règne éternel a l’Empire et que la défence de l’Iran, pour la paix, ce sera une obligation morale, un peu comme la défence de la Tchécoslovaquie aurait du l’être, lors de Munich.
Est-ce que Nostradamus aurait raison ? Est-ce que ce qui se passe avec la Perse serait les prémisses d’une troisième guerre mondiale ?
Mais vu d’Amérique du Sud, on sait bien d’où vient la menace et le Brésil ne doit pas être sous-estimé, ca ve être une des puissances du XXIe siècle. Ceux qui préparent la guerre et qui se croyent invulnérable risquent bien de mal finir. Hitler aussi, pensait que préparer la guerre et utiliser la diplomatie pour neutraliser ses futurs adversaires (et parler de paix) allait lui permettre de gagner un par un ses objectifs militaires. Mais il a fini dans les égouts de l’histoire.
une bille
(25 mai 2010 @23h09)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
@Tristan,
Les menaces de guerre contre l’Iran est inversement proportionnel au cours du Brent :
L’Iran avec ses pétroles lourds est preneur !
Lou
(26 mai 2010 @00h38)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Et le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan a souligné que cette démarche remettait gravement en cause la crédibilité du Conseil de Sécurité - sans omettre de rappeler ironiquement à chacun l’idée absurde qui consiste à voir les cinq puissances dotées de l’arme atomique et membres permanents du Conseil de Sécurité chercher le démantèlement du programme nucléaire civil d’un pays en développement.
(...)
La Chine et la Russie tirent un Sun Tzu
Sun Tzu, l’ancien général, stratège, philosophe et auteur de l’Art de la Guerre disait, « Permettez à votre ennemi de commettre ses propres erreurs, et ne les corrigez pas. » La Chine et la Russie, toutes deux maîtresses en stratégie, appliquent cette maxime avec panache en ce qui concerne les Etats Unis.
Les 10 pages du projet actuel de résolution de l’ONU portant sanctions ont déjà été diluées à l’extrême par les membres permanents que sont la Russie et la Chine - et ce qu’il en reste de langage belliqueux sera encore démoli par des membres non permanents, le Brésil, la Turquie et le Liban (sans unanimité du Conseil de Sécurité, les nouvelles sanctions seront sans doute vidées de leur contenu concret). Washington n’a aucun moyen d’exercer une coercition sur le reste du Conseil de Sécurité pour qu’il endosse de nouvelles sanctions alors que l’Iran est effectivement engagée dans la voie de la coopération.
(...)
Nous en sommes donc à une situation où un véritable accord pour l’échange de combustible accepté par l’Iran est sur la table à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) au moment où une offensive pour des sanctions contre l’Iran est en cours à l’ONU. A qui la vraie « communauté internationale » va-t-elle faire confiance ? Erdogan n’aurait pas pu le dire mieux, « Le moment est venu de débattre afin de savoir si nous croyons en la suprématie de la loi ou à la loi des dominants et de la supériorité... »
Surtout, ce que le monde en voie de développement observe, c’est le passé - les USA, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne - luttant contre l’avènement du futur - la Chine, l’Inde, le Brésil, la Turquie, l’Indonésie.
L’architecture mondiale de sécurité - contrôlée par un groupe de la peur de gardiens occidentaux auto-désignés - est dans le coma. L’ouest « atlantiste » coule à la manière du Titanic.
Mars
(26 mai 2010 @01h33)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Lire dans sos-crise
«
24 Mai 2010 - Juif.org
En plein efforts internationaux pour imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran, le premier ministre Benyamin Netanyahou a appelé la Russie à coopérer avec Israël dans le but de freiner les ambitions nucléaires de la république islamique.
Parlant lors de la conférence mondiale de la presse russophone à Tel Aviv dimanche soir, Netanyahou a déclare : « le plus grand danger auquel fait face l’humanité est un régime radical, sans limite à sa cruauté, qui obtiendrait des armes nucléaires ».
« L’Islam radical, avec des capacités nucléaires, pose un grave danger pour l’humanité, » a-t-il dit, ajoutant : « ce qui est actuellement vu comme du terrorisme sera complètement différent si il a un parapluie nucléaire ».
Le premier ministre a aussi déclaré à la conférence : « nous sommes à un tournant historique. Les plus grandes tragédies tombées sur le peuple juif, russe et ukrainien se sont produites lorsqu’ils n’ont pas reconnu le danger à temps. J’attends de toutes les nations cherchant la paix qu’elles se joignent pour combattre le mal. » La coopération entre Israël et la Russie pourrait aider à cet égard, a-t-il ajouté.
Abordant la double attaque à la bombe qui a touché le métro de Moscou en mars dernier, Netanyahou a offert ses condoléances au peuple russe et a dit : « votre ennemi est notre ennemi, et vice-versa ». Il a invité la Russie à aider à bloquer l’Islam radical.
Le ministre de l’industrie, du commerce et du travail, Benyamin Ben-Eliezer, a également commenté la menace nucléaire iranienne dimanche lors d’une conférence sur le conflit israélo-syrien en déclarant qu’Israël à la capacité de mettre un terme au programme nucléaire de Téhéran.
« Les choses qui sont actuellement en train de changer au Proche Orient sont tellement dramatiques qu’un nouvel ordre régional se forme avec l’Iran devenant une puissance nucléaire. Je ne vois personne arrêter cela, » a-t-il dit. « Ce n’est pas comme si nous n’avions pas la capacité pour arrêter le programme nucléaire iranien, mais je ne vois personne qui soit capable de permettre à Israël de dormir tranquillement. »
Le ministre a ajouté : « l’Iran est central dans la création des réseaux terroristes en Irak, en Syrie et en Turquie, qui rejoignent peu a peu cet axe, malgré mes efforts pour entamer un dialogue avec eux. »
« La paix avec la Syrie aurait une importance encore plus grande que le traité de paix avec l’Egypte, » a dit Ben-Eliezer. « La péninsule du Sinaï est un tampon très efficace entre nous et l’Egypte, mais nous n’avons pas ce genre de tampon le long de la frontière avec la Syrie. » »
Mars
(26 mai 2010 @05h31)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il faut bien le dire, cet extrait montre clairement que nous nous enfonçons progressivement dans un conflit régional qui risque d’embraser tout le Proche-Orient. Ne pas oublier non plus qu’en temps de crise économique la guerre n’est jamais bien loin !
Nathan
(26 mai 2010 @20h41)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’article ci-dessous du Monde illustre bien l’entourloupe des Iraniens. Certes, ils sont d’accord pour entreposer 1200 kg d’uranium enrichi à 3,5% en Turquie afin de recevoir en échange 120 kg d’uranium enrichi à 20% mais ils en ont encore autant sur leur sol, à savoir 1200 kg supplémentaires qu’ils continuent d’enrichir à 20% par leurs propres moyens. Sans oublier qu’ils poursuivent également la production d’uranium faiblement enrichi à Natanz et bientôt dans leurs nouvelles usines en construction. Ils ont sans doute espéré que les Occidentaux morde à l’hameçon mais la ficelle est un peu grosse. Même les Russes commencent en avoir marre.
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’alliance Israël- l’Afrique du Sud
L’article vaut la peine d’être lu rien que pour la description de Vorster, se recueillant à Yad Vashem, lui dont tout le monde, et les Israéliens en premier, connait le passé nazi.
La mémoire des six millions de morts, le fond de commerce de l’Etat d’Israël, sacrifiée pour une collaboration plus rentable.
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
"Quand on entend les gens pérorer à propos de l’Iran qui devrait cesser de chercher à acquérir des armes nucléaires, qui sont-ils pour s’exprimer contre l’idée d’acquérir des armes nucléaires ? Ceux qui parlent ainsi, devraient éliminer les armes nucléaires de leur propre pays... Ce serait la seule voie à suivre afin qu’ils puissent être convaincants."
Recep Tayyip Erdogan, s’exprimant à Rio de Janero le 28 mai 2010, lors d’une conférence des Nations Unies sur le dialogue inter-culturel.
michel
(28 mai 2010 @21h19)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
"Quand on entend les gens pérorer à propos de l’Iran qui devrait cesser de chercher à acquerir des armes nucléaires, qui sont-ils pour s’exprimer contre l’idée d’acquérir des armes nucléaires ? Ceux qui parlent ainsi, devraient éliminer les armes nucléaires de leur propre pays... Ce serait la seule voie à suivre afin qu’ils puissent être convaincants."
Recep Tayyip Erdogan, s’exprimant à Rio de Janero le 28 mai 2010, lors d’une conférence des Nations Unies sur le dialogue inter-culturel.
michel
(28 mai 2010 @21h24)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Lire SVP : « des gens » ou « certains » si vous préférez.
K.
(30 mai 2010 @14h32)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Il est frappant, dans le contexte du “toutes les options sont sur la table vis-a-vis de l’Iran”, de voir qu’il n’a pas été question de frappes contre la Corée du Nord qui a pourtant très probablement torpillé un navire sud-coréen en mars dernier, alors même que de telles frappes ne seraient pas pré-emptives (comme il en est question contre l’Iran).
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
si les cinq gangsters et leurs mentors continuent comme cela... A l’occasion de la conférence de révision du TNP, on a pu les voir lamentablement s’écraser devant une résolution qui met en évidence la nécessité que le régime sioniste adhère au TNP et entreprenne de liquider son arsenal nucléaire, pourquoi donc ? T
Il faut absolument lire le livre de Georges Le Guelte « Les armes nucléaires (2009) ».
« L’ existence d’un nombre d’armes opérationnelles, capables d’anéantir plusieurs fois la planète alors que rien ne justifie semblable débauche de puissance, est une situation irrationnelle. »
L’hypocrisie des grandes puissances n’a pas de bornes. De toute façon Israël n’en fera qu’à sa tête étant donné qu’il dirige astucieusement la politique et l’économie mondiales, grâce à ses groupes de pression essaimés à travers le monde.
jpa
(10 juin 2010 @08h22)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
(...) On a su hier, au milieu du tourbillon, que le Conseil de sécurité voterait peut-être aujourd’hui une résolution en souffrance pour imposer un quatrième cycle de sanctions à l’Iran qui refusé d’arrêter son enrichissement de l’uranium.
Ce que cette situation a d’ironique, c’est que s’il s’agissait d’Israël, les États-Unis et leurs alliés les plus proches diraient aussitôt que ce pays n’a pas signé le Traité de non-prolifération et opposeraient leur veto à la résolution !
En revanche, on accuse l’Iran de juste produire de l’uranium enrichi jusqu’à 20 p. 100, mais l’on demande aussitôt l’application de sanctions économiques pour l’asphyxier. Il est évident par ailleurs qu’Israël agira comme à son habitude, avec un fanatisme fasciste, à l’instar des soldats d’élite héliportés en pleine nuit sur les bateaux de la flottille solidaire qui transportait des aliments pour la population assiégée de Gaza, tuant plusieurs personnes et en blessant des dizaines d’autres qui ont été ensuite arrêtées en même que les membres d’équipage.
Il est évident qu’Israël tentera de détruire les installations où l’Iran enrichit une partie de l’uranium qu’il produit, et que l’Iran ne se résignera pas à un traitement aussi inégal.
Les conséquences des magouilles impériales des USA pourraient être catastrophiques et toucheraient l’ensemble des habitants de la planète, bien plus que toutes les crises économiques réunies..
Fidel Castro Ruz
Nathan
(10 juin 2010 @09h25)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Je trouve parfaitement normal qu’un peuple, ou une partie de ce peuple, ayant subi un génocide majeur, après avoir été stigmatisé et humilié pendant des siècles, y compris dans les pays arabes, détienne des armes de dissuasion. La permanence et le caractère protéiforme du sentiment antisémite (même s’il ne s’exprime plus de manière aussi violente que jadis) justifie largement qu’une partie de ce peuple ayant fondé un Etat, reste vigilant.
N’oublions pas qu’il existe des antisémites qui utilisent la lutte anti-sioniste pour masquer leurs sentiments véritables c.a.d la haine du juif. On en trouve beaucoup dans les mouvements extrémistes pro-palestiniens, y compris sur ce blog.
Dernier exemple en date : le président des amitiés Italie-Palestine a démissionné car il estimait qu’il y avait trop d’antisémites au sein de son organisation. Il en a notamment contre une certaine Angela Lano, directrice d’Infopal, qui soi dit en passant était à bord du Marmara, et qui collabore par ailleurs à des sites ouvertement antisémites et négationnistes.
La bombe israélienne s’appelle : "A bon entendeur, salut !"
Tristan
(10 juin 2010 @11h14)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
@Mars
Israël dirige astucieusement la politique et l’économie mondiales, grâce à ses groupes de pression essaimés à travers le monde
Tient, je ne savais pas que la Chine et les négociants chinois était à la botte des israèliens. Et je fais aussi confiance aux négociants aymaras et au président de la Bolivie, lui aussi aymara, pour savoir où sont leurs intérêts.
Essayez, pour rire, de mettre des négociants juifs, libanais, chinois et aymaras dans une pièce. Vous verrez qu’au final, vous avez les libanais, les juifs et les chinois sans un sous.
Je trouve parfaitement normal qu’un peuple, ou une partie de ce peuple, ayant subi un génocide majeur, après avoir été stigmatisé et humilié pendant des siècles, détienne des armes de dissuasion
Merci Nathan, de soutenir le droit indéniable donné aux indigènes du Tawantinsuyo d’avoir leurs bombes nucléaires. Vous devez sûrement avoir raison, je devrais un peu plus défendre cette option, pour la Bolivie.
Désolé, messieurs de la censure, pour mes propos racistes sur les aymaras. Je sais, bien sûre, que quand on fait des généralités sur un peuple, il y a toujours des milliers d’exceptions. Mais mes amis aymaras savent bien qu’il y a une légère base de vérité, dans mes propos.
Bon, je regrette l’émergence de groupuscules aymaras racistes et suprêmistes. Mais je connais bien El Alto, la plus grande ville aymara du monde (même si certains disent qu’en population, les diaspora aymara de Sao Paolo et de Buenos Aires gagne à El Alto). Mais cette tendance est ultra-minoritaire et fait honte à la plus part des habitants de ce peuple (et aussi à Evo Morales). D’ailleurs, je sais que si un d’eux cherchait à m’agresser, des dizaines de personne viendraient à ma défense.
jpa
(10 juin 2010 @14h06)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
“Le président vénézuélien Hugo Chavez a exprimé son soutien à son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, estimant que les nouvelles sanctions onusiennes contre Téhéran "ne valent pas un sou". "Et pourquoi ne sanctionnent-ils pas Israël ?", a demandé le président vénézuélien.”
Rappelons que 110 pays soutiennent l’Iran, dans son droit légitime à exploiter l’énergie nucléaire civile et pacifique.
Deïr Yassin
(10 juin 2010 @14h09)
:
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
@ Tristan
Au sujet du racisme anti-bolivien dont on a discuté auparavant, voilà un beau film argentin sur le sujet :
« Bolivia » de Israel Adriàn Caetano
Vous tapez sur : 51 vidéos, et les 8 parties du film se trouvent en sens inverse sur les pages 1 et 2.
Bon courage avec la prononciation argentine qui est assez particulière :-) La musique est belle.
Faites attention ici, pour certains si vous n’adhérez pas à yeux fermés à la théorie du la « pieuvre », vous risquez de vous faire traiter de sioniste.
Je voterai pour le droit de l’arme nucléaire pour le Tawantinsuyo et pour toutes les peuples autochtones des Amériques, mais je ne pense pas qu’ils sont assez fous pour le vouloir.
@ Nathan
Dans votre défense du droit du peuple juif à se défendre, vous oubliez juste le détails qu’ils se sont installés sur une terre volée et que vos ’armes de dissuasion’ sont mis en avant chaque fois que les choses ne vont pas dans le sens voulu par les Israéliens.
Vous savez aussi bien que moi, que si Israël se serait contenté de ses frontières issues du Plan de Partage (ce qui déjà est injuste), voire celles de ’48, que s’ils avaient fait l’effort de s’intégrer dans la région avec l’humilité qu’on est en droit de demander à des ’intrus’ au lieu de se prendre pour les maîtres de tout le Moyen Orient, manipulant et déstabilisant des équilibres déjà trop fragiles, ils seraient acceptés depuis longtemps.
Donc, la bombe israélienne n’est pas une bombe défensive mais une bombe offensive, et une bombe iranienne va certainement les calmer un peu. Rien que pour ça . . .
jpa
(10 juin 2010 @14h37)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
A lire également sur le sujet la conférence de Noam Chomsky le 29 mai 2010 à Paris :
(...) Un vainqueur : l’Iran
L’Irak a été pratiquement détruit et les Etats-Unis vaincus, mais il existe un gagnant : l’Iran. Peu d’analystes sérieux contesteraient la conclusion du correspondant respecté du Financial Times au Moyen-Orient écrivant que l’invasion « a énormément accru l’influence de l’islamisme chiite iranien » (David Gardner) pour la plus grande déconvenue des Etats-Unis, de son client israélien et de son protectorat saoudien, celui-ci poursuivant une relation avec les Etats-Unis qui « durera jusqu’au moment où le dernier baril de pétrole aura été extrait des réserves souterraines saoudiennes », comme le fait remarquer l’universitaire Gilbert Achcar.
Les analystes en politique étrangère admettent que c’est l’Iran qui constitue la crise majeure actuelle, avec son programme nucléaire. Aucune personne saine d’esprit ne souhaite que l’Iran, ou n’importe qui d’autre, développe des armes nucléaires. Toutefois, c’est un peu trompeur de dire que l’Iran défie la « communauté internationale » en poursuivant, au mépris des ordres du Conseil de sécurité et de l’AIEA, son programme d’enrichissement nucléaire. En fait, le monde est majoritairement opposé au très rude régime de sanctions que les Etats-Unis cherchent à durcir davantage. L’opposition n’inclut pas seulement les dissidents iraniens, mais aussi les puissances régionales : la Turquie et la Ligue Arabe. Cette opposition comprend également le Brésil, peut-être le pays le plus respecté de l’hémisphère sud, qui a vigoureusement appuyé le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium, en tant que signataire du TNP. Il faut faire également un certain effort pour oublier que trois Etats nucléaires ont carrément refusé de signer le TNP : le Pakistan, l’Inde et Israël, tous trois alliés des Etats-Unis, dont les programmes nucléaires bénéficient toujours de l’assistance étasunienne.
Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Sanctions contre l’Iran : le « non » turc pour éviter une erreur historique (Erdogan)
La Turquie, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a voté mercredi contre les nouvelles sanctions contre l’Iran pour ne pas commettre une « erreur historique », a déclaré jeudi à Istanbul le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
« Si nous n’avions pas dit +non+, nous nous serions trahis nous-mêmes et aurions dû retirer notre signature (de l’accord sur l’échange d’uranium avec Téhéran signé en mai 2010). Ce serait un acte indécent. Nous ne pouvions pas commettre une telle erreur, l’histoire ne nous l’aurait pas pardonné », a indiqué M.Erdogan lors du forum de coopération turco-arabe.
La Turquie et le Brésil ont voté mercredi contre la quatrième résolution du Conseil de sécurité instaurant des sanctions contre l’Iran. Le Liban s’est abstenu. Le document adopté par les 12 autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU élargit le champ des sanctions prévues par les trois résolutions précédentes consacrées au nucléaire iranien (décembre 2006, mars 2007 et mars 2008).
L’accord signé par l’Iran, la Turquie et le Brésil en mai 2010 prévoit l’échange sur le territoire turc de 1.200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances, destiné au réacteur de recherche iranien de Téhéran.
jpa
(11 juin 2010 @01h43)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Un éditorial pas inintéressant dans The Guardian du 10/06/2010 :
« UN sanctions on Iran : A gift to the regime » - Renewed sanctions give Mahmoud Ahmadinejad the opportunity of defying the world, and winning.
L’éditorialiste du journal qualifie de grande erreur, la décision du Conseil de sécurité de ratifier la récente résolution anti-iranienne.
« De nouvelles sanctions donnent l’occasion au président iranien de résister devant les pressions et d’obtenir, ainsi, un prestige considérable devant les pays du monde. », écrit l’auteur. « Les Etats-Unis, qui voulaient qu’un nouveau train de sanctions soit adopté contre l’Iran, ont jugé inefficace et non-opérationnelle l’initiative de l’Iran de transférer 1.200 kg d’uranium faiblement enrichi, sur le sol turc. Quant aux autres pays occidentaux, ils ont pourtant, prétendu ne pas avoir refusé une telle proposition, mais la nouvelle résolution de l’ONU contre l’Iran va à rebours de cette prétention. En tout état de cause, Barack Obama risque, probablement, de s’en mordre les doigts », selon The Guardian.
jpa
(11 juin 2010 @16h16)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Cherchez l’erreur...Kayhan News
Il nous semblait que les pays occidentaux se donneraient le mal d’étudier sérieusement l’accord sur le nucléaire conclu entre l’Iran, le Brésil et la Turquie. Mais ils n’ont fait que donner une réponse à la va-vite, quelques heures avant de voter une nouvelle résolution contre la République islamique aux Nations unies. Les Etats-Unis, avec l’aide du Royaume-Uni et de la France, ont beaucoup œuvré pour obtenir ce vote. Aucun de ces pays n’a semblé prendre en compte le fait que le nouvel accord ouvrait la voie à la possibilité de nouvelles discussions. Cela montre bien la façon dont les Occidentaux traitent le dossier du nucléaire iranien. Ils donnent l’illusion qu’ils veulent discuter, mais en vérité les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni sont toujours à la recherche du moyen d’imposer de nouvelles sanctions.
Cela montre aussi le peu de valeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique et son absence de poids face au Conseil de sécurité. L’AIEA a rendu il y a quelques jours un rapport faisant état de la coopération de l’Iran avec les inspecteurs. Le Conseil de sécurité, totalement manipulé par les Etats-Unis, a refusé de prendre en compte ce rapport et a décidé de voter la nouvelle résolution. Cette attitude délégitimise les instances internationales.
Il est difficile de ne pas faire un parallèle entre la manière dont est traité le programme nucléaire iranien et celle dont sont gérées les activités illégales du régime sioniste. Au moment où celui-ci se rend coupable de crimes contre une flottille de la paix, les Nations unies préfèrent sanctionner le programme nucléaire pacifique de l’Iran. D’après le Président turc, Abdullah Gül, tous les pays ont été choqués par l’offensive israélienne. Mais de là à prendre des mesures officielles ! Non, ce n’est pas possible. Le régime sioniste n’est pour sa part tenu à aucun engagement vis-à-vis de la communauté internationale.
Lou
(13 juin 2010 @11h38)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
L’Arabie saoudite autoriserait Israël à survoler son espace aérien dans l’éventualité d’un raid contre l’Iran et a procédé à des tests pour adapter sa défense aérienne, a rapporté le Times samedi citant des sources militaires dans le Golfe.
AFP - le 12 juin 2010, 20h30
jpa
(13 juin 2010 @11h53)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Ca date d’hier matin et a bien entendu été démenti dans la journée par les Saoudiens...
K.
(20 juin 2010 @16h41)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Paul Woodward, 18 Juin 2010
Il est temps que l’Occident abandonne son arrogance culturelle.
(Extraits)
« L’excroissance ouest du continent asiatique », est la façon dont l’historien britannique Barry Cunliffe décrit la forme topographique de l’Europe. C’est une image utile, car elle met l’accent sur ce que ce continent nominal est ancré plutôt que sur ce qui le distingue. Vu de cette manière, l’importance de la Turquie - un pont figuratif entre deux continents qui révèle en fait combien ils sont indivisibles - ne saurait être surestimé. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, la limite orientale de l’Europe est regardée avec méfiance.
Les inquiétudes occidentales sur la trajectoire politique que la Turquie pourrait prendre n’a cessé de grandir depuis que le parti AK est devenu la force politique dominante. Dans le même temps, on ne peut nier que, sous gouvernance islamiste, l’économie de la Turquie a prospéré comme jamais auparavant. Mais ce qui choque les capitales occidentales, plus que tout autre chose pour le moment, c’est la perception que la Turquie ne lève plus les yeux vers ses supérieurs culturels.
"Qui pensent-ils qu’ils sont ?" doivent murmurer les Américains, les Allemands et les Français alors qu’ils voient la Turquie sortir du rang en votant contre les sanctions du Conseil de sécurité sur l’Iran. Pire que tout, pourquoi le Premier ministre turc a-t-il insisté à plusieurs reprises pour exposer l’obséquiosité des gouvernements occidentaux par rapport à Israël ?
De même que Recep Tayyip Erdogan a gêné la plupart des dirigeants arabes en présentant un modèle de leadership qui ne peut être imité sans démocratie, il expose également la faiblesse des dirigeants occidentaux - les hommes politiques qui, au lieu de faire preuve de leadership, sont devenus les gestionnaires de service pour répondre aux besoins d’intérêts particuliers.
Lou
(30 juin 2010 @23h38)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
Les manifestants portaient des pancartes demandant l’expulsion des membres de cette organisation. « Nous condamnons le soutien de la France aux politiques hostiles et anti-iranienne des Etats-Unis », pouvait-on lire sur l’une des pancartes.
Quelques bouteilles en plastique et des oeufs ont été lancés vers l’ambassade mais à la demande des organisateurs, ces jets ont été arrêtés, selon un photographe de l’AFP sur place.
Des centaines de policiers avaient été mobilisés pour éviter tout débordement, mais l’accès à l’ambassade avait été fermé par précaution.
Les manifestants ont également crié « Mort à l’Amérique », « Mort à Israël » et « Mort aux monafeghine » (hypocrites, terme utilisé par les autorités pour désigner les Moudjahidine du peuple). « La France est complice des crimes des monafeghine », pouvait-on lire sur une autre pancarte.(...)
Les Moudjahidine du peuple, inscrits sur la liste des organisations considérées comme terroristes par les Etats-Unis, ont été le principal mouvement de lutte armée contre le régime iranien depuis leur passage dans l’opposition en juin 1981, deux ans après la révolution islamique.
Responsables de nombreux attentats en Iran, ils ont combattu aux côtés de l’Irak, où ils s’étaient installés, lors du sanglant conflit irano-irakien (1980-88).
K.
(4 juillet 2010 @23h07)
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Iran, vers « une communauté internationale » post-occidentale ?
C’était, dit Gareth Porter, l’homme du camp atlantiste (Bush/Obama, Sarkozy, Blair/Brown, Merckel) et d’Israel, chargé de fabriquer des documents prouvant les mauvaises intentions de l’Iran.
Il ne fait nul doute, assure Porter, que son successeur poursuivra les mêmes procédés, surtout avec un chef comme Yukio Amano.
Le président turc Abdullah Gül a déclaré qu’il n’aura pas le temps de rencontrer son homologue israélien Shimon Peres à New York en marge de l’assemblée générale de l’ONU, mais qu’il s’entretiendra avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a rapporté lundi l’agence Anatolie.
AFP - le 20 septembre 2010,
(...) En réponse à une question sur les attentes de la Turquie vis-à-vis d’Israël, le président turc a souligné que des excuses ne solderaient pas les comptes.
« Il n’est pas question que des excuses d’Israël signifient que +tout est oublié, tout est fini, laissons les morts enterrer leurs morts et occupons nous des vivants+. Tout le monde sait que la Turquie ne se comportera pas comme ça », a-t-il déclaré.
M. Gül a estimé que le droit international ouvrait deux voies à Israël : « la première est claire, c’est de s’excuser en disant +ce que j’ai fait était une erreur+, l’autre est de payer des réparations pour cela ».
C’est comme si c’était signé Monsieur le Président Gül.
Lou
(21 septembre 2010 @23h35)
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vers une internationale post-occidentale ?
Soufflez vents électroniques,
Faîtes apparaître le message
De l’utopie de monsieur Gül.
K.
(7 octobre 2010 @19h44)
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Les liens croissants entre la Chine, l’Iran et la Turquie « inquiètent » Israel et les Etats-Unis selon le Ha’aretz.
Citant des sources médiatiques turques, le quotidien indique que l’administration américaine a en outre protesté auprès du gouvernement turc contre la coopération militaire d’un membre de l’Otan avec l’Iran.
le déploiement chinois peut-il être aussi considéré comme un message à l’adresse de l’OTAN, Pékin n’appréciant guère que l’organisation soit déployée en Afghanistan ?
[L]’Arabie saoudite n’est pas disposée à faire des cadeaux à l’Iran, mais elle ne veut pas non plus perdre toute influence en Irak. En Irak comme au Liban, l’Arabie saoudite se rend compte qu’elle est dans une position relativement inférieure vis-à-vis de l’Iran ; tout ce qu’elle peut faire dans ces pays est d’empêcher Téhéran d’exercer une influence exclusive. C’est en cela que se concentre la discussion entre l’Arabie saoudite et l’Iran aujourd’hui : des délibérations au cours desquelles Riyad va essayer de partager sa sphère d’influence en Irak et au Liban avec l’Iran.
Un élément important est absent de ces initiatives - les États-Unis. Washington cherche à promouvoir le processus du tribunal international sur la question libanaise, de tenir le Hezbollah responsable de l’assassinat de Hariri, d’amener Allaoui au poste de Premier ministre en Irak et de bloquer l’influence iranienne dans la région.
En attendant, il semble que les Américains visent trop haut. Le jeu réel est entre les mains des forces locales qui sont en train de dessiner la carte stratégique, qui sera présentée à Washington comme un fait accompli.
K.
(29 octobre 2010 @15h21)
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Le quotidien libanais Al Akhbar, s’appuyant sur l’article de Zvi Bar’el traduit ci-dessus, explique les pressions exercées par Washington sur le TSL, par le refus de voir s’installer un “grand marchandage” entre les acteurs locaux de la région.
Going with the grain of the HAARETZ story (..), the editorial in Al Akhbar adds that Feltman is anxious to have the ’Hezbollah indictment’ issued sooner than ’scheduled’ because he senses that Abdallah of Saudi Arabia and Saad Hariri are buckling under pressure, and could end up making a deal with the Iranians & Syrians. Feltman has been adamant in his refusal to link the impasses in Iraq & in Lebanon ...
Lou
(6 décembre 2010 @20h58)
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Que les Palestinniens préparent les factures pour les dommages de guerre.
Des représentants israéliens et turcs de haut rang se sont rencontrés hier à Genève pour tenter d’élaborer un document qui mettra fin à la crise qui s’est déclenchée entre les deux pays suite à la flottille turque pour Gaza. Des diplomates israéliens et turcs estiment que ces ententes comprendront des excuses israéliennes ainsi que le versement d’indemnités en échange du retour d’un ambassadeur turc à Tel Aviv et l’acceptation par Ankara d’un nouvel ambassadeur israélien.
Israël était représenté à cette rencontre par Yossef Ceichanover, qui est aussi le délégué israélien au panel international qu’a créé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, pour examiner les événements de la flottille. Le représentant turc était le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu.
Les Turcs réclament qu’Israël présente des excuses suite à la mort de neuf citoyens turcs à bord du Mavi Marmara et verse des dédommagements à leurs proches et aux blessés. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré hier : « Un jour, Israël et la Turquie tourneront la page mais auparavant, Israël doit présenter des excuses et verser des indemnités ». Israël souhaite de son côté que les Turcs annoncent la fin de la crise et la normalisation des relations.
Des diplomates turcs et israéliens ont indiqué que c’était là une première rencontre, à l’initiative du Premier ministre Netanyahu qui a voulu saisir l’occasion qu’a créée l’aide apportée par la Turquie dans la lutte contre l’incendie du mont Carmel. Ils ont cependant souligné que d’autres rencontres seraient nécessaires pour parvenir à des ententes.