La musique et l’utopie du rail

11 commentaires

• Yvan

  (20 juillet 2010 @17h54) 

  :

  La civilisation de l’absinthe et des banquets copieusement arrosés a produit de grandes choses. Berlioz traducteur du farsi ça méritait bien quelques notes de plus par-ci par-là.

  Ce que la légende du chemin de fer ne dit pas, c’est que son développement a détruit le paysage médiéval qui subsistait malgré la révolution.

  Les bourgs qui se massaient à flanc de collines autour de leurs châteaux, se sont retrouvés vidés de leurs artisans et commerçants au profit de bourgades en raz de campagne qui ont prospéré au rythme des marchés aux bestiaux, des foires agricoles massés autour de ces nouveaux temple de la modernité (et surtout du profit) qu’étaient les gares.

• Il pifferaio

  (20 juillet 2010 @23h04) 

  :

  Ironie du sort, La Côte-St-André, ville natale d’Hector, refusa le passage de la voie ferrée. Yvan constatera qu’elle est toujours aujourd’hui très "médiévalement" à l’écart du réseau...

• Paul Laurendeau

  (21 juillet 2010 @00h57) 

  :

  Au Canada, la construction du chemin de fer de l’Atlantique au Pacifique fut associée à la pure et simple définition nationale. Il fallait se grouiller de tirer la ligne de fer sur le parallèle en litige avant que les ricains ne ramassent tout.

  Ensuite la ligne servit principalement au transport du fret... Le continent se rua ensuite dans l’utopie individualiste de la bagnole, qui nous étrangle tous aujourd’hui...

  Paul Laurendeau http://www.blogueparade.com/detail/blogue-2942.html

• L’Enfant de la Haute Mer

  (22 juillet 2010 @09h46) 

  :

  très joli billet, sur une époque pas si lointaine que ça...

  Auriez vous plus d’info sur cette « Symphonie du pétrole », de Boris Pupjansky ou sur la musique de Sergueï Panev ?

  merci d’avance

• Denys

  (22 juillet 2010 @12h22) 

  :

  J’espère que tout cela pourra faire comprendre au lecteur que l’histoire se répète sans cesse. Que les hommes ne veulent pas s’en rendre compte, si ce n’est que trop tard.

  Comment ne pas faire de parallèle entre ces excès d’enthousiasme et l’hystérie enveloppant les infrastructures internet.

  On ne voit, n’imagine, que par le futur "virtuel" avec une ferveure aussi ridicule que les propagandiste du rail.

  Pourtant, le train a eu ses belles heures pour les passagers, dans de nombreux pays, il est encore le moyen de transport de choix...

  Les ferveures nationalistes qui ennivrent sont souvent utilisées pour aveugler nos décideurs publiques...et c’est principalement là où les hommes se complaisent dans une répétition des mauvaises décisions.

  Si on peut indéniablement trouver des qualités au "rail", on peut en trouver de même à "l’internet". Toutefois, l’hystérie qui enveloppe sa promotion fait prendre à nos gouvernments les décisions d’investissement les plus idiotes, les plus absurdes et les plus complaisantes.

• Victor

  (22 juillet 2010 @15h18) 

  :

  Très instructive cette histoire, oui. Je constate que l’utopie, qui nous est vitale et que je veux cultiver, devient toujours l’instrument de la quête de pouvoir. Et les idéalistes deviennent les pantins des "réalistes". Dans le cas du chemin de fer le commerce a été bien servi. Au Canada aussi, d’ailleurs, le train semble avoir été une question commerciale déguisée en identité nationale (je crois me souvenir avoir lu que de grandes fortunes se sont construites à cette occasion grâce aux politiques, à moins que ce ne soit aux États-Unis, je ne sais plus... il est assez significatif, en passant, que le chemin de fer ait pris une telle place dans le jeu de Monopoly !). On a mobilisé des foules pour la guerre de la même façon, après tout, avec des idéaux qu’on sait irréalisables. La guerre est maintenant surtout économique et internet vit la même chose que le train. Il faudrait peut-être juste mettre un peu de réalisme dans nos idéaux... et prévoir leur récupération par les mal intentionnés. Mais on aime tant rêver...

• Marc

  (22 juillet 2010 @21h53) 

  :

  Technophile, philantrope, entropie, ...

  « Tous les faits suprêmes de notre temps sont pacificateurs.

  La presse, la vapeur le télégraphe électrique,l’unité métrique, le libre échange ne sont pas autre chose que les agitateurs de l’ingrédient Nations dans le grand mélange dissolvant Humanité.

  Tous les railways qui paraissent aller dans tant de de directions différentes, Pétersbourg, Madrid, Naples, Berlin, Vienne, Londres, vont au même lieu : la Paix. »

  Victor Hugo

• Marc

  (22 juillet 2010 @22h07) 

  :

  Enthousiasme et préfiguration du Ouèbe au 19éme

  " Encore quelques années et le fil électrique de la concorde entourera le globe et etreindra le monde "

  Victor Hugo

• Shiv7

  (22 juillet 2010 @23h34) 

  :

  Tant qu’à avoir des références, puisons plutôt dans le lourd..

  Dans la théorie des cycles Hindou comprenant 4 ages réparti sur un cycle de 12.500ans, il est prévu que notre temps* serait celui du pouvoir du peuple et des marchands (démocratie, libre marché), de la quantité et de la matière (démographie humaine et matérielle vertigineuse, déification de la matière), du nombre et de la vitesse (le mesurable, l’argent, les réseaux électroniques et la pensée en code binaire), c’est aussi l’age où la réalité (d’abord spirituelle, ensuite objective) disparaît dans l’artifice total (décor démiurgique urbain, réalité numérique et virtuelle).

  En somme le temps où les utopies se mordes la queue..

  *Kali youga, dernier âge menant à la dissolution et destruction du monde propre à la naissance d’un nouveau cycle.

• locoMallard

  (18 mai 2015 @15h06) 

  :

  Pouvez-vous analyser cette chanson s’il vous plaît ?

• Vitigis

  (18 mai 2015 @16h10) 

  :

  Pouvez-vous analyser cette chanson s’il vous plaît ?

  C’est une chanson spirituelle, du latin spiritus, qui signifie "du vent". Et même pas musulman, pour le coup. Mécréant, va !