Cécile Canut (professeur de sociolinguistique), Cécile Kovacshazy (maître de conférences en littérature comparée) et Thomas Lacoste (cinéaste et éditeur) organisent, le samedi 11 septembre 2010, une grande journée d’action et de réflexion autour de la question des Roms en France et de la politique discriminatoire qu’ils subissent. Cette manifestation se déroulera à partir de 14h00 à la Maison de l’arbre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) : tables rondes, débats et projection. Ils expliquent ci-dessous les raisons de leur initiative.
par Cécile Canut,
Cécile Kovacshazy &
Thomas Lacoste, 9 septembre 2010
L’été politique a été particulièrement violent cette année, puisque le gouvernement a fait expulser des ressortissants de l’Union européenne vers la Roumanie et la Bulgarie en raison de leur origine ethnique. Ces expulsions sont menées au mépris du droit européen (principe de libre circulation).
M. Nicolas Sarkozy et son gouvernement stigmatisent encore plus cette petite minorité qui, au sein de la population de la France, voit ses droits bafoués depuis de nombreuses années. Beaucoup, malgré la période estivale, ont manifesté leur opposition à cette politique indigne.
Parce que nous refusons de nous taire face à la politique menée en France à l’égard des Roms, parce que nous condamnons les politiques migratoires xénophobes, et pour marquer notre opposition à ce racisme d’Etat, il nous semble nécessaire de nous exprimer collectivement sur un problème qui menace ce qu’il y a de plus fondamental du point de vue des droits humains.
Nous vous invitons à participer à une grande manifestation qui aura lieu samedi 11 septembre 2010 à partir de 14h, à la Maison de l’arbre (« La Parole errante » qui héberge les Roms de Montreuil récemment expulsés), 9, rue François Debergue, 93100 Montreuil (tél : 01-48-70-00-76), à 300 mètres du métro Croix-de-Chavaux (ligne 9). Tables rondes, débats, projections, concert pour affirmer notre refus de voir la France appliquer une politique aussi discriminatoire.
Avec : Etienne Balibar (philosophe), Luc Boltanski (sociologue), Cécile Canut (sociolinguiste), Eric Fassin (sociologue), Marie Gaille (philosophe), le GISTI, Patrick Henriot (magistrat), Cécile Kovacshazy (comparatiste), La Bande Passante, Thomas Lacoste (cinéaste et éditeur), Danièle Lochak (juriste), Migreurop, Christophe Mileschi (italianiste et écrivain), Jacques Rancière (philosophe), Isabelle Saint-Saëns (revue Vacarme), le Syndicat de la magistrature, la revue Vacarme, Sophie Wahnich (historienne), Patrick Williams (ethnologue).
Et sous réserve : Fanny Ardant (comédienne et réalisatrice), Laurent Bonelli (sociologue), Paul Brannac (critique d’art), Thomas Dutronc (musicien), Saimir Milé (Voix des Rroms), Marie Ndiaye (écrivain), Toni Negri (philosophe), Tzvetan Todorov (historien et essayiste).
• 13h30 : accueil des participants
• 14h00 : table ronde 1 : penser l’Europe avec les Roms
Etienne Balibar, Eric Fassin, Gisti, Migreurop, Saimir Milé (sous réserve), Patrick Williams.
Intermède : lecture de textes littéraires romani (par Fanny Ardant, sous réserve).
• 15h00 : table ronde 2 : l’« identité nationale » ou le racisme d’Etat
Paul Brannac, Marie Gaille, Patrick Henriot (vice-président du syndicat de la magistrature), Christophe Mileschi, Jacques Rancière, Sophie Wahnich.
Intermède : Lecture d’un texte par la réalisatrice Claire Denis (sous réserve).
• 16h00 : table ronde 3 : face à la dérive politique actuelle, quel engagement ?
Luc Boltanski, Danièle Lochak, Marie Ndiaye (sous réserve), Toni Negri (sous réserve), Isabelle Saint-Saëns, Tzvetan Todorov (sous réserve), revue Vacarme.
• 17h00 : Projection en avant-première du film de Thomas Lacoste (en présence du réalisateur) Ulysse clandestin, pour la nécessaire suppression du ministère de l’immigration et de l’identité nationale (93 minutes, 2010).
Entrée libre pour tous !
A lire ou à relire sur le site du Monde diplomatique...
•Roms et gens du voyage : l’histoire d’une persécution transnationale, par Céline Bergeon (juillet 2010). La réunion des Roms et gens du voyage sous le signe d’une apparente délinquance commune laisse entrevoir un durcissement de la répression en France. De nombreux exemples, à l’extérieur de nos frontières, montrent déjà des situations plus que dramatiques.
•Les Roms, un peuple européen, par Philippe Rekacewicz (juillet 2010). Les Roms, les Manouches et les Gitans se définissent comme une nation « sans territoire compact et sans prétention à un tel territoire ». Leurs revendications ne portent pas sur l’espace, mais sur le droit et la justice.
•L’art libertaire de Tony Gatlif, par Mehdi Benallal (février 2010). Liberté, le dernier film du cinéaste gitan, évoque la chasse à ces hommes libres que furent toujours les nomades. A travers l’histoire d’une petite communauté de bohémiens, le film décrit les persécutions dont les Roms furent victimes sous le gouvernement de Vichy.
•Les Roms, « étrangers proches » des Balkans, par Laurent Geslin (juillet 2008). _ L’éclatement de la Yougoslavie et les déplacements de population consécutifs aux guerres des années 1990 ont accéléré le processus de simplification identitaire. Figures de l’altérité par excellence, les Tsiganes, discriminés, n’en participent pas moins au jeu politique.
•Un vent mauvais souffle en Italie, par Geraldina Colotti (juillet 2008). Un éclairage sur la situation des Roms en Italie, pays qui compte environ 150 000 Tsiganes, dont 70 % appartiennent aux ethnies rom et sinti, souvent de nationalité italienne, les autres étant des populations slaves originaires des Balkans, ou des Roumains.
•Fragile statut pour les Tziganes français, par Chantal Aubry (mai 2003). Si on dénonce souvent l’antisémitisme et parfois le racisme antiarabe, on oublie que ce sont les Tziganes qui suscitent, et de loin, le rejet le plus large. Leur seule arrivée dans une ville suscite les pires craintes… L’exemple d’Arles met en lumière toutes les contradictions dans lesquelles se débat une municipalité, même bien intentionnée.
...Et sur la Toile
•Sarkozy, les médias et l’invention de la « mafia roumaine », par Caroline Damiens, Les mots sont importants, avril 2005. Une étude en deux volets sur le traitement politique et médiatique de la « question tsigane » en France. A ne rater sous aucun prétexte.
Cécile Canut est professeur de sociolinguistique à l’Université Paris-Descartes, et travaille notamment sur la circulation des discours en Bulgarie.
Cécile Kovacshazy est maître de conférences en littérature comparée à l’Université de Limoges et travaille notamment sur les littératures romani de France et d’Europe centrale (Allemagne, Autriche, Hongrie).
Thomas Lacoste est cinéaste et éditeur (La Bande Passante).
Les textes migreront petit à petit sur la nouvelle plateforme, mais les forums resteront en place : les mises-à-jour, les refontes, les ajouts de documents dans les articles existants se feront sur le nouveau site de Visions carto
Signalons également le n° 81 de la revue Cassandre, "L’autre, sans qui je meurs", consacré aux Roms.
Pif
(11 septembre 2010 @10h06)
:
Pour tenter de se maintenir au pouvoir et de masquer la corruption généralisée instituée en système et le clientélisme au bénéfice d’une caste de possédants, ce régime inique et irresponsable tente de remuer tous les bas instincts de la population. Il remue la fange pour tenter de faire diversion et bien entendu ça pue ! Après les jeunes des banlieues, après les Musulmans, après les Roms, à qui le tour en effet ? Ce pays est gouverné par des crapules avec un dément dangereux à sa tête ! C’est une honte !
Gosselent
(11 septembre 2010 @15h11)
:
Les Roms : des errants et qui d’autre ?
Je trouve ça une magnifique initiative de parler des Roms autrement qu’en terme uniquement sécuritaire. C’est vraiment bien que des historiens, des linguistes, des sociologues parlent des Roms avec des cinéastes, et bien sur des Roms.
Je ne connais pas de Roms, mais mon père à eu des très bons amis d’enfance Roms, et il nous a prénommés mon frère et moi avec les prénoms de ces deux amis Roms. Du coup dans les années 80 j’ai lu beaucoup d’ouvrages de Pierre Derlon, écrits plutôt dans les années 70.
Il y a deux points que je trouve important de souligner à propos des Roms et de leur culture.
La société Rom est très orientée vers la transmission de divers savoir-faire, d’individu à individu. Compte-tenu - cause et conséquence - de leur itinérance - voulue et subie - les Roms ont eu peu accès à l’école, et encore moins à l’université, mais ils ont su transmettre des savoir-faire - notamment artisanaux et artistiques mais aussi médicinaux - de générations en générations.
De ce point de vue, les Roms ont une approche de la connaissance qui est similaire à celle de ceux qu’on appelle Peuples Premiers (Autochtones, Aborigènes, Premières Nations). Bien entendu - il ne faut pas faire de contresens historique - les Roms sont tout sauf un Peuple Premier pour ce qui est de leur lien avec un territoire originel. Mais ils ont indéniablement un fonctionnement d’apprentissage qui est très proche de celui des Peuples Premiers : la pédagogie est indissociable du savoir-faire transmis, et elle est aussi indissociable des structures de base de la société - notamment la famille. D’où une approche de la connaissance très proche de ce que Lévi-Strauss décrit dans "La Pensée Sauvage".
Pour ce qui est justement du lien entre les Roms et un territoire originel, il convient de noter que les Roms ont suivi, des siècles plus tard, le trajet des Indo-Européens. De ce point de vue, leur périple est absolument remarquable ethnologiquement, puisqu’ils ne savaient rien des Indo-Européens, et n’avaient pas non plus conscience de faire un périple. Ils changeaient simplement souvent d’endroit, et ces changements ont constitué un périple seulement après plusieurs générations. Pour les individus, ce périple était invisible, et inconscient. C’est tout à fait remarquable que les Roms aient reconstruit ce périple sans le savoir, et qu’ils aient été les seuls à le faire.
Excusez le parallèle entomologique, mais cela me fait penser au périple des papillons Monarque en Amérique du Nord, qui font une migration qui leur prend plusieurs générations. Personne n’a à ce jour découvert comment ils pouvaient refaire le trajet de leurs parents sans l’avoir appris d’autres individus.
Tout ceci étant dit, le droit d"asile et les lois européennes sont sensées s’appliquer à tous indépendemment d’un quelconque "Intérêt Ethnologique", on est bien d’accord.
Gosselent
(11 septembre 2010 @15h26)
:
Roms : La Longue Marche
Un détail savoureux de la "transmission de savoir-faire" des Roms (au double-sens de "La Pensée Sauvage", justement) est celui de la progression des cordonniers Roms.
Les Roms ont propagé - et transmis - lors de leur périple en Europe un savoir-faire de la cordonnerie, savoir-faire emblématique d’une population en déplacement, et savoir-faire transmis précisément "avec les pieds" de ville en ville.
À l’heure de la chaussure chinoise, on peut comprendre que les Roms aient eux aussi, comme tout le monde, certaines difficultés à promouvoir leurs savoir-faire artisanaux.
Une Longue Marche en clot une autre.
tonia
(12 septembre 2010 @02h23)
:
Sarkozy versus gitanos
leo frances pero no lo escribo, sólo quería compartir este cartoon que me ha parecido muy bueno.
Jean-Joël Kauffmann
(12 septembre 2010 @14h14)
:
Bonjour,
"Ces expulsions sont menées au mépris du droit européen (principe de libre circulation)."
Les auteur(e)s n’ont apparemment pas entendu parler du Traité de Lisbonne, entré en vigueur contre la volonté des (rares) peuples qu’on a daigné consulter.
Invoquer le "droit" européen contre les menées racistes de Sarkozy, c’est se tirer une magnifique balle dans le pied, et commettre une double erreur, à la fois tactique et sur le plan des principes.
En effet, c’est prêter de la légitimité à une entité (la construction européenne et ses divers avatars, dont le "droit" européen) qui en est totalement et intrinsèquement dépourvue, et dont le but avoué est de détruire toute forme de démocratie en Europe (comme l’a montré l’arrêt "Laval" du 18 décembre 2007, http://ec.europa.eu/dgs/legal_service/arrets/05c341_fr.pdf ).
Le mieux serait plutôt d’invoquer la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ( http://www.un.org/fr/documents/udhr/ ), d’autant plus que tout e la construction européenne est, depuis le traité de Rome de 1957, une machine de guerre visant à revenir sur toutes les conquêtes démocratiques et sociales obtenues (souvent de haute lutte, voire dans le sang et les larmes) depuis 1789, conquêtes dont la déclaration de 1948 est le dernier écho (depuis, il n’y en a pas eu d’autres, ce qui montre l’ampleur de la période de réaction que nous vivons actuellement).
A question simple, réponse simple ; tout ce qui ne rentre pas dans le moule..
Moi ce qui me surprend le plus, c’est que le Rom n’aie pas déjà été éradiqué, en effet ce vestige d’un autre âge, cette singularité d’un peuple nomade (qui de plus véhicule les valeurs de l’anciens monde, quelle horreur..) fait tâche d’huile à l’heure du sédentarisme lobotomisé et bobotisé mondial, qui à réussit l’exploit d’être, ici, partout, et pour tout dire, nul part..(Si ce n’est sous forme de clones vides, asservis à la dictature ultra ségrésionistes des signes et codes, soit on, soit off, ça a le mérite d’être radical.. et d’un armada exponentiel et apparemment infini d’objets, lumière,bruits qui pèsent de tout leurs poids d’ombres et d’entraves, devant le vide qui se fait par ailleurs ).
Tout comme nos traités qu’ils soient européens ou issu des droits de l’homme, (ou comme notre démocratie), ils sont en effet partout, servi sur des plats en argents dont l’éclat sous le soleil de l’utopie nous empêche de voir qu’ils sont non seulement vide, mais concave, tout comme l’Histoire, comme le disent si bien ces phrases,
..une machine de guerre visant à revenir sur toutes les conquêtes démocratiques et sociales..
..ce qui montre l’ampleur de la période de réaction que nous vivons actuellement.
Je crains que ce constat de s’arrête pas à l’Europe et que d’invoquer les droits de l’homme pour contrer le mouvement du racisme par exemple, soit guère plus efficace que d’invoquer le droit européens (ou les droits divins, religieux, éthiques etc.), c’est simplement se tirer une balle dans chaque pied*, car je ne vois pas pourquoi on respecterait plus l’un que l’autre ?
Pour respecter quelque chose, il faut avoir une certaine vénération pour la chose en question, et qu’est-ce qui est le plus et le seul vénéré (avec son cortège de saints et sa mythologie) dans nos sociétés ?
depuis 1789, conquêtes dont la déclaration de 1948 est le dernier écho (depuis, il n’y en a pas eu d’autres,..
C’est peut être préférable..
*afin de faire un bon ultra sédentaire,assis devant son ordi, comme devant une prothèse du monde, (celui qui ne bouge plus et qui est pourtant partout, ou plutôt nul part, puisque dissous dans le tout virtuel de l’écran qui n’est rien de réellement objectif.., (version remastérisée de l’analyse Ibn Khaldûnienne..) tant pour moi en ce moment..
il n’y a pas de mal
(14 septembre 2010 @19h47)
:
Les roms doivent être en relation avec les français avant toute chose aujourd’hui.Il est grand temps d’arrêter de les disséquer et de prendre le risque de leur ouvrir les portes de l’emploi.Simplement.Aujourd’hui il est encore possible, demain une nouvelle loi sera encore votée.Plus qu’un regard distancié sur ses personnes, cette micro société avec rites etc..., c’est de confiance.La science, l’étude, même le spectacle les gardent à distance.Eh bien non ce n’est pas suffisant.Savez-vous que les roms rêvent d’avoir le droit de rentrer chez un français ? Une horde de personnes viennent les voir sur les camps mais bien peu les invitent.C’est triste d’en être encore à cette distance.Là est la problème.
Du bon sens.
carto
(15 septembre 2010 @01h13)
:
Au delà de l’article, très bien écrit par ailleurs, j’aimerai revenir sur la carte de Philippe REKACEWICZ.
La carte, tout le monde le sait, est support d’un discours, d’un message (une "carte vaut mieux que de longs discours"), voir de manipulation.
Sans aller jusque là pour la carte de P.REKACEWICZ, je dirais que cette dernière est maladroite et fausse la réalité (couleurs unies qui feraient penser à l’existence d’un peuple romani uniforme et soudé). La réalité est bien plus complexe et cette carte assez "naïve" (excusez le terme).
Il faut savoir que la nation Romani, telle que la carte la présente, n’est en faite qu’une construction politique et une affaire de récupération politicienne (mouvement politique fondé en ex-URSS à la fin des années 60- début des années 70). Cette construction fictive d’une identité romani qui serait universelle à toute l’Europe n’est que pure invention, tout comme l’existence d’un roi des Roms n’est que supercherie (le pseudo roi Cioba de Sibiu). Il existe une famille de langue Romani, mais pas de peuple romani.
Voir les Roms comme une communauté qui fait fi des frontières ou comme une communauté en éternelle migration n’est que le reflet de considérations érronées et fausses. Pourtant, la plupart des roms d’Europe se sont sédentarisés il y a plusieurs siècles. Ainsi un gitan d’andalousie "n’a plus rien à voir" avec un rom de Bulgarie, si ce n’est de lointaines origines et un mode de vie qui se ressemble. Un québecois est-il pour autant un français ?
C’est en cela que cette cartographie de P.REKACEWICZ est baclée, voir faite à la "va -vite" car elle ne prend pas en compte les diverses populations nomades d’origine indienne d’Europe mais qui ne forment pas une nation européenne unie mais bien plusieurs groupes.
La sémiologie de la carte (couleur unie notamment) induit le lecteur en erreur. Sans oublier l’absence de titre.
Il n’y a pas de "Roms d’Europe" en tant que groupe (social ...) tout comme il n’existe pas d’africains d’Afrique. Il y a autant d’identités que de territoires, autant de territoires que de terroirs, autant d’histoires que d’identité.
A bon entendeur ...
helene larrive
(15 septembre 2010 @02h52)
:
Excellent blog et commentaires merci, je mets un lien sur le mien si vous permettez. Hélène Larrivé
http://tziganes2.blogspot.com
Gosselent
(15 septembre 2010 @07h25)
:
Plutôt d’accord avec Carto
C’est vrai que la Nation Romani est une création de l’après-guerre et de l’après-Shoah. Elle est un peu le pendant de la création d’Israel car elle veut donner une voix à des gens qui ont été victimes d’un génocide.
Elle n’est donc pas simplement un artifice de langage politiquement correct, elle est une reconnaissance du génocide.
Comme les Premières-Nations en Amérique du Nord, les Roms sont multiples. Cela n’empêche pas que les Premières-Nations aient des droits relativement bien identifiés aujourd’hui. Ça ne devrait pas empêcher que les Roms aient eux aussi des droits bien identifiés, même si les Roms sont multiples.
Et ça n’interdit pas de les cartographier globalement, même si effectivement, reconnaître la diversité en plus de la différence fait partie d’un processus de reconnaissance de l’autre, qui cesse d’être "Un Noir", "Un Arabe", etc. et devient un Kényan, un Marocain.
(15 septembre 2010 @13h46)
:
Viviane Reding
Vice-Présidente de la Commission européenne responsable de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté
Déclaration sur l’évolution de la situation concernant les Roms
Bruxelles, le 14/09/2010
"La Commission européenne a suivi de très près l’évolution de la situation concernant les Roms en France, au cours des dernières semaines.
J’ai été personnellement choquée par des circonstances qui donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un Etat membre uniquement parce qu’elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l’Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la seconde guerre mondiale.
J’ai clairement exprimé mes doutes concernant la légalité des mesures françaises, dans ma déclaration publique du 25 août, faite de commun accord avec le Président de la Commission, avec qui j’ai travaillé étroitement sur cette question pendant l’été.
Le 1er septembre dernier, j’ai, présenté avec le commissaire Andor et la commissaire Malmström, une analyse juridique préliminaire des mesures françaises, au Président Barroso et au Collège des commissaires.
Cette analyse préliminaire a souligné, entre autres, que la France serait en violation des lois de l’Union européenne si les mesures prises par les autorités françaises lors de l’application de la Directive sur la libre circulation, ciblaient un groupe particulier de personnes sur base de la nationalité, de la race ou de l’origine ethnique.
Le Collège des commissaires a tenu un débat approfondi sur cette question la semaine dernière à Strasbourg.
Lors d’une réunion formelle avec les ministres français Eric Besson et Pierre Lellouche, la Commission européenne, représentée par la commissaire Malmström et moi-même, a reçu des assurances politiques qu’aucun groupe ethnique spécifique n’avait été ciblé en France. Cela n’a pas permis de dissiper nos doutes.
C’est pourquoi mardi dernier, j’ai aussi envoyé une lettre formelle au ministre français Besson demandant des informations supplémentaires à envoyer rapidement à la Commission.
Je regrette profondément que les assurances politiques données par deux ministres français mandatés officiellement pour discuter de cette question avec la Commission européenne, sont maintenant ouvertement contredites par une circulaire administrative de ce même gouvernement.
Le rôle de la Commission en tant que gardienne des Traités est rendu extrêmement difficile si nous ne pouvons plus avoir confiance dans les assurances données par deux ministres lors d’une réunion formelle avec deux commissaires et en présence de 15 fonctionnaires de haut niveau de part et d’autre de la table.
Vu l’importance de la situation, il ne s’agit pas d’un affront mineur. Après 11 ans d’expérience à la Commission, je dirais même plus, c’est une honte.
(15 septembre 2010 @13h49)
:
Soyons clairs : la discrimination basée sur l’origine ethnique ou la race, n’a pas de place en Europe. Elle est incompatible avec les valeurs sur lesquelles l’Union européenne est fondée. Les autorités nationales qui discriminent des groupes ethniques lors de l’application du droit de l’Union européenne violent aussi la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, que tous les Etats membres ont signée, y compris la France.
Je trouve donc extrêmement troublant que l’un de nos Etats membres, à travers des actes de son administration, remette en question, de manière aussi grave, les valeurs communes et le droit de l’Union européenne.
Je souhaite aussi exprimer mon désaccord avec les déclarations faites hier par le Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes mettant en cause le rôle de la Commission européenne en tant que gardienne des Traités. Permettez-moi de rappeler le rôle de la Commission en tant que gardienne des Traités, qui est un des fondements de l’Union européenne – une Union qui existe, non pas par la force, mais à travers le respect des règles de droit adoptées par tous les Etats membres, y compris la France.
Je note que les autorités françaises elles-mêmes semblent prendre conscience que les évènements de ce weekend les mettent dans une situation intenable. Je note également qu’hier après-midi, le ministre français de l’Intérieur a signé une nouvelle circulaire éliminant les références à un groupe ethnique spécifique. Nous sommes en train d’en examiner les conséquences juridiques. Il est important que ce ne soient pas seulement les mots qui changent mais aussi le comportement des autorités françaises. Je demande donc aux autorités françaises une explication rapide.
La Commission tiendra compte de l’ensemble des évolutions ainsi que de toute autre documentation pertinente, dans son analyse juridique de la situation. Cette analyse juridique est conduite en étroite coopération par mes services, les services des commissaires Malmström et Andor, ainsi que le Service juridique du Président. Je m’attends à ce qu’elle soit finalisée dans les jours qui viennent.
Je suis personnellement convaincue que la Commission n’aura pas d’autre choix que celui d’ouvrir une procédure d’infraction à l’encontre de la France, sur la base de deux motifs :
• le premier : application discriminatoire de la Directive sur la libre circulation. ;
• le second : défaut de transposition des garanties procédurales et matérielles prévues par la Directive sur la libre circulation.
Bien sûr, je donnerai aux autorités françaises le droit de soumettre dans les prochains jours leurs commentaires sur les nouvelles évolutions. Toutefois ma patience a des limites, trop c’est trop.
(15 septembre 2010 @13h54)
:
Aucun Etat membre n’est en droit de s’attendre à un traitement spécial lorsque les valeurs fondamentales et le droit de l’Union européenne sont en jeu. Aujourd’hui cela s’applique à la France. Et cela s’appliquera de la même manière à tout autre Etat membre, grand ou petit, qui serait dans une situation comparable. Vous pouvez compter sur moi."
Françoise
(15 septembre 2010 @19h08)
:
Du Portugal...
Les nouvelles que j’ai pu lire dans la presse locale sont :
en plus des Roms, Sarkozy et son gouvernement se donnent le droit d’expulser :
les immigrés se manifestants contre les forces de l’ordre,
ainsi que les descendants d’immigrés nés en France dans la même situation,
et pour finir, les personnes n’ayant pas la possibilité de subvenir à un niveau de vie minimum ( je ne sais pas si je me fais comprendre, mais pour simplifier : les pauvres).
Je m’attends à tout moment à ce qu’ils expulsent également les gens de gauche, les blondes, les grands, les gros, les...
Gosselent
(16 septembre 2010 @02h24)
:
Vichy - Pas Vichy ?
Peut-on comparer l’attitude actuelle de la France à l’égard des Roms, à celle de Vichy à l’égard des Juifs ?
Dans un sens Non, mais dans un autre sens Oui.
Dans un sens Non, car au premier degré, sans relativisation aucune, tant qu’il n’y aura pas menace de mort, et mort effective, l’attitude de la France aujourd’hui est sans commune mesure avec celle de Vichy.
Dans un autre sens, Oui, car relativement à ce que nous savons de la notion de génocide aujourd’hui - que le Monde autour de Vichy ignorait - nous devrions être beaucoup plus révérencieux des droits de gens dont des grand-parents ont été victimes d’un génocide.
En ce sens, quand on essaye d’imaginer ce qui se passerait si un pays d’Europe avait cette attitude à l’égard de sa population juive, on comprend immédiatement en quoi l’attitude française est inacceptable.
Une attitude contre les Juifs similaire à celle actuelle de la France à l’encontre des Roms est tout simplement impensable - inimaginable - partout dans le monde, même en Iran, même en Corée du Nord, même au Soudan.
Le seul exemple récent de pays où ce type d’attitude aurait pu être imaginable à l’égard des Juifs est l’Ouganda de Idi Amin Dada - n’insistons pas sur les rapports que la France entretient avec l’Ouganda.
Apparement, comparer les Juifs et les Roms, ce serait insulter les victimes de la Shoah. Les Roms, ça n’est pas pareil, c’est un génocide certes, maisça ne donne pas d’obligation morale à protéger spécifiquement les droits des victimes ou de leurs descendants.
La France - qui a reconnu le génocide Arménien - vient d’inventer une catégorie de sous-génocide, le génocide Rom, le génocide qui ne donne aucune obligation morale à personne ; Ce qui en passant souligne une fois de plus combien la politique actuelle de la France est factieuse, nombriliste, immature.
La libre circulation des biens et des personnes en Eurpe stipule que ces personnes doivent pour en bénéficier disposer d’un revenu minimal et/ou d’un travail.
Il est patent que le mode de vie des Roms repose sur un revenu inférieur au revenu requis pour avoir le mode de vie d’un député UMP. Cela ne devrait pas mettre les Roms dans l’illégalité. Le revenu du député UMP n’est en rien une norme Européenne de revenu minimal et son mode de vie n’est pas non plus une référence juridique, ni en France ni ailleurs en Europe.
Les remarques de Mme Reding sont donc tout à fait appropriées au plan de la morale et de l’éthique, mais le Droit se dit dans les tribunaux, et le cas échéant le droit Européen se dira dans une cour de justice Européenne.
Je comprend que Mme Reding ait souhaité s’en excuser car ils ne sont pas politiquement adéquats : le suffrage universel - même entâché de nombreux soupçons d’irrégularités électorales comme c’est le cas en France - procure aux chefs d’États européens une légitimité dont les membres de la Commission sont encore loin de bénéficier.
Gosselent
(16 septembre 2010 @06h18)
:
Les Gens du Voyage ont-ils un ticket de parking ?
Les Gens du Voyage ne paient certes peut-être pas beaucoup d’impôts, mais ils ne pèsent pas non plus lourd sur le système éducatif, ni sur la caisse des retraites, ni sur l’assurance maladie, ni sur l’assurance chomage.
Alors tout cet argent non dépensé, ce serait normal d’en utiliser une partie pour soit aménager des terrains pour eux, soit si des terrains permanents sont trop compliqués à trouver, pour dédommager sous forme de loyer les agriculteurs propriétaires de terrains en jachère occupés par des caravanes.
Non ?
Un ticket de parking pour installer deux cents caravanes sur une jachère pendant deux semaines ?
Payé avec les sommes non dépensées par les services sociaux sus-mentionnés ?
(16 septembre 2010 @08h31)
:
Il faut appeler un chat un chat et c’est ce qu’a fait Mme Viviane Reding et il faut l’en féliciter !
Bien entendu que l’on est en droit d’assimiler la politique irresponsable actuelle de la France à celle de Vichy ! Ce n’est pas un jugement de valeurs, c’est un fait, un simple constat.
On n’avait pas vu de déportations fondées sur des critères ethniques depuis Vichy et personne ne peut le contester, inutile de se masturber les neurones à ce propos.
De plus la déportation de Roms n’est pas le premier faux-pas de ce régime inique, il y a eu l’association systématique de la délinquance à l’immigration, la chasse aux immigrés clandestins, la stigmatisation systématique des populations d’origine maghrébine et africaine, les mesures discriminatoires et vexatoires vis-à-vis des citoyens musulmans, les insultes publiques proférées par les plus hauts dirigeants de l’état à l’encontre des Musulmans et des Maghrébins, etc.
Pour paraphraser Mme Viviane Reding : Trop, c’en est trop ! C’est une honte !
il n’y a pas de mal
(16 septembre 2010 @22h35)
:
Par ailleurs il faudrait mentionner cet autre état de fait : pourquoi les roms plus que les autres ? L’absence d’anciens migrants dans les associations de soutien et les manifestations est plombante.la cause rom semble semer de la jalousie au lieu de créer de la solidarité.La peur de se voir rejeter peut-elle créer un sentiment de rejet envers les roms ?Il n’est pas bon de parler du sujet rom avec ses collègues africains ou maghrébins, cela les ramène peut être à ce qu’ils ont vécu ? En terme de lutte c’est décevant.Mais peut être que les politiques savent jouer avec les causes pour les mettre en concurrence...Je ne parle pas que de l’UMP.Peut être est-ce un brin de racisme qui se marie bien à celui des français ?Je ne sais pas.C’est troublant après un tel été.
Gosselent
(17 septembre 2010 @04h40)
:
Appeler un chat un chat, et ensuite ?
On peut toujours parler de la libre-circulation des biens et des personnes, et de l’interdiction de stigmatiser telle ou telle catégorie sociale, tant que ce ne sera pas dit par un juge, cela restera un discours, discours qui pour l’instant est plutôt accepté par une bonne partie de l’électorat français.
Autrement dit : condamnons, condamnons verbalement, il en restera toujours un confortable électorat UMP.
Le discours de la Droite Européenne - UMP, mais aussi Berlusconi, et aussi le Parti Populaire Espagnol - vise à gagner des électeurs en utilisant un langage xénophobe, mais dans les faits, l’illégalité xénophobe des procédures sera nettement plus difficile à démontrer. En tout cas ce vendredi.
Ça peut évoluer car les Roms ont des moyen de ridiculiser ces procédures - sortie minute en Belgique et retour en France pour 3 mois - et du coup, Hortefeux prépare un arsenal pour bloquer ces contournements de ce qu’il voit comme "l’esprit de la Loi".
C’est dans cette escalade procédurale qu’il risque d’y avoir des irrégularités juridico-législatives supplémentaires - heureusement.
À ce jour, la libre-irculation en Europe est limitée aux personnes ayant un moyen de subsistance : un SDF ne peut pas aller s’établir plus de trois mois dans un autre pays de l’Union Européenne. C’est la loi européenne, celle que les Européens ont votée au suffrage plus ou moins universel, selon l’historique que l’on sait. Cette loi n’a pas été écrite et votée par un corps législatif composé d’élus.
L’illégalité de la position française tient en ce que les Roms ne sont pas des SDF, et ne peuvent pas être reconduits dans leur pays d’origine comme des SDF.
Les Roms ne sont pas des SDF car d’une part ils n’ont pas un bas niveau de vie individuellement, mais collectivement, c’est à dire qu’ils gèrent leur dénuement collectivement. Or, les lois françaises et européennes interdisent de cibler des personnes collectivement.
Et d’autre part, du point de vue des Roms, le niveau de vie qu’ils acquièrent en France - qui nous semble dérisoire - est une promotion sociale importante. Ils ne se sentent donc absolument pas dans la situation d’un SDF qui a perdu emploi et logement, bien au contraire : ils acquièrent en France un moyen de subsistance qu’ils n’avaient pas dans leur pays d’origine.
De ce point de vue, la position de la France est paradoxale : elle expulse des gens en raison de leur bas moyen de subsistance, pour en fait diminuer leur moyen de subsistance.
Le gouvernement UMP sait très bien cela, et sait très bien que cela fragilise sa position, et c’est pour cela que la France a mis en place une aide au retour, afin de parer - superficiellement - à cette critique.
Il ne faut pas imaginer un seul instant que la France a une position instinctive de ras-le-bol vis-à-vis des Roms. C’est une posture électoraliste calculée et soutenue par des juristes dévoués à cette cause.
helene larrive
(18 septembre 2010 @00h36)
:
C’est à "Gosselen" que je m’adresse, j’ai fait un blog sur les roms qui en quelques jours a atteint presque 600 visites, ce qui prouve à quel point Sarko a commis une boulette : c’est plus grave qu’une faute, c’est une erreur comme dirait Talleyrand. Je me suis permise de mettre deux posts de vous, en vous citant. Merci. Hélène Larrivé
http://tziganes2.blogspot.com
Gosselent
(18 septembre 2010 @05h01)
:
L’attaque taquetique du Gendarme...
Tous les analystes politiques s’accordent pour dire que la France est loin d’être la seule en Europe à vouloir "régler" le "problème Rom" de manière expéditive, et aussi pour dire que la France est le seul pays qui met cyniquement en scène cette tentative à des fins électorales.
La mise en scène est patente quand on mesure l’écart entre l’impudance des déclamations xénophobes, et la prudence juridico-législative. On a affaire à une campagne politique bien organisée, afin de toucher simultanément deux électorats.
Pour le FN, les déclamations xénophobes : la France doit paraître isolée, sans retenue dans sa défense, le couteau sous la gorge.
Pour le Centre - voire pour le PS pour "l’ouverture 2012" de Bockel - l’ajustement juridico-légal : la France doit paraître en règle avec la Loi, remettant de l’ordre dans la Commission Européenne, et montrant en fin de compte l’exemple aux autre pays européens qui suivront sa démarche.
La cohérence repose entièrement sur la personnalité "rassembleuse" de Nicolas Sarkozy, rassembleur de gang, de parti, d’intérêts politiques et économiques privés, mais rassembleur finalement.
La phrase polémique de Mme Reding a alimenté la diatribe électorale présidentielle - à tel point qu’on se demande même si le gouvernement français n’a pas tout fait pour provoquer ce type de situation.
Quelqu’aient été les intentions du gouvernement, je suis d’accord avec vous, Hélène Larrivé (merci pour le lien ;-), qu’elles débouchent sur de mauvais calculs ... hors-les-murs.
Une campagne électorale se gagne avec l’électorat, tout l’électorat, et rien que l’électorat.
Comment la France pourra-t-elle faire la leçon au Soudan pour sa gestion des camps de réfugiés ?
Les nuances Vichy-Pas Vichy sont gérables à Bruxelles, entre Européens. Dans la salle du conseil de l’ONU, avec un Iranien, un Soudanais, et un Vénézuélien, le débat sera beaucoup plus difficile à contenir.
Comment la France pourra-t-elle dégager une audience attentive au G20 sur la gouvernance bancaire, l’environnement, les régimes de change ?
Sans importance avant 2012. Il faut être réélu. À tout prix.
Car en juin 2012, la France "gagnante" - UMP, qui d’autre ? - sera en position de force pour "de nouveau occuper le devant de la scène internationale".
Il n’est pas certain que ça fasse l’affaire des partenaires de la France, mais ils ne font pas partie de l’électorat, et la France reste incontournable pour gérer l’Europe, la dette grecque, le thon rouge, l’ouverture du marché de l’énergie, etc.
Ces partenaires grinceront des dents jusqu’en 2012 et ça en restera là.
Sauf si la gesticulation française leur fait craindre pour l’Europe. Dans ce cas ils sauront trouver un terrain d’entente - en coulisse - pour faire condamner la France à la fois pour sa xénophobie et pour ses incartades juridiques, ce qui irritera autant le Centre que le Front National.
Gosselent
(18 septembre 2010 @07h54)
:
Reculade en direct à Bruxelles
Mme Reding s’est excusée, mais elle n’a pas reculé :
Elle a maintenu sa décision d’examiner la légalité de l’attitude française, voire de la faire juger par une cour européenne.
Un ban, un toast pour Mme Reding !
Par contre...
Le Président français ne s’est bien évidememnt pas excusé, et par ailleurs il n’a pu - pour démontrer son inflexibilité (devant son électorat au garde à vous devant l’écran) - qu’assurer qu’il poursuivrait les démantelements de camps illégaux.
Plus un seul murmure sur les reconduites dans le pays d’origine.
Devant la Commission Européenne, le matamore (*) français sait très bien qu’il doit se limiter à l’espace de gesticulation que le Droit lui laisse.
Houuuu ! Bahhhhh ! le vilain petit canard !
(*) : Matamore, de "matamorros", le Tueur de Maures. Exemple : Le Cid, de Corneille.
(19 septembre 2010 @01h01)
:
L’Internationale de la peur sera le genre humain
Le dossier des Roms a mis en lumière la proximité des points de vue français et italien. Loin de vanter une Europe fraternelle et ouverte, Rome et Paris préfèrent entretenir le rejet de l’autre, au risque de créer une situation impossible à gérer, estime La Repubblica.
Pat
(19 septembre 2010 @05h10)
:
Gosselent :
18 septembre @07h54
Reculade en direct à Bruxelles
Mme Reding s’est excusée, mais elle n’a pas reculé (...)
C’est une information erronée qui a circulé dans les média propagandistes français. Elle ne s’est pas excusée, elle a dit qu’elle ne souhaitait pas blesser les Français.
Dans les média français, il a été fait une présentation tout à fait partiale du sommet européen. Pour savoir ce qui s’y est réellement passé, il suffit de lire la presse allemande :
Le Monde vu de Berlin
« Les Roms sont un problème européen"
Le président français Nicolas Sarközy ne s’est pas fait beaucoup d’amis parmi les dirigeants de l’Union européenne avec sa défense agressive des expulsions des Roms de son pays. Mais les commentateurs allemands font valoir qu’il a rendu service à tout le monde en plaçant la question au sommet de l’ordre du jour.
Le président français Nicolas Sarközy pourrait avoir obtenu plus que ce qu’il avait prévu quand il a décidé de sévir contre des campements roms illégaux en France.
La vague d’expulsions de Roms vers des pays comme la Roumanie et la Bulgarie semble conçue comme un stratagème politique pour contrer l’affaissement des résultats de Sarközy dans les sondages et distraire les attentions d’autres problèmes intérieurs. Mais maintenant la question interne a explosé en un scandale à l’échelle européenne, après que la Commissaire à la justice européenne Viviane Reding, ait vivement critiqué la politique de la France plus tôt cette semaine, indirectement, comparant les déportations à l’époque de la persécution nazie des Roms et des Sintis. Sarközy a répondu en lançant son propre contre-offensive et a suggéré que Viviane Reding laisse les Roms s’installer dans son pays d’origine du Luxembourg si elle n’approuve pas la politique française.
Sarközy a peu probablement servi sa propre cause avec son apparition au sommet de l’UE à Bruxelles ce jeudi, où, au lieu de chercher à désamorcer le conflit, il s’est engagé dans une procédure ouverte de la guerre des mots- avec la Commission européenne et José Manuel Barroso. Il a également réussi à s’aliéner son habituelle alliée la chancelière allemande Angela Merkel, en annonçant que l’Allemagne avait également planifié de démanteler des colonies illégales de Roms - une affirmation que Berlin a rapidement rejetée.
Ce vendredi, les commentateurs dans les principaux journaux de l’Allemagne jette un coup d’œil à la pagaille dans laquelle Sarközy s’est lui-même mis. Le consensus général est que le mépris de Sarközy pour les subtilités diplomatiques de l’UE a eu le mérite de forcer l’UE à prendre en compte sérieusement la question des Roms. (...)
Pat
(19 septembre 2010 @06h09)
:
Le Financial Times Deutschland écrit :
"Avec ses éclats lors du sommet de l’UE, Nicolas Sarközy a effectivement rendu service à tout le monde. S’il avait agi plus diplomatiquement, la question des Roms dans l’UE aurait probablement disparu au milieu des sourires polis de tous les côtés et n’aurait pas terni l’ambiance parmi les leaders. Ses attaques, ont désormais rendu impossible de cacher la question sous le tapis. Le leadership de l’Europe doit donc maintenant décider comment elle veut faire face à deux problèmes. Comment l’UE devrait-elle traiter avec un populiste qui ne respecte pas la législation européenne ? Et que se passera-t-il pour les Roms ? "
"Le conflit entre la Commission et la France va ainsi au-delà de l’humeur lors des sommets. Il s’agit vraiment de faire en sorte que d’un commun accord les valeurs et les droits soient effectivement appliqués dans tous les pays et au bénéfice de tous les citoyens. Après tout, les Roms sont également renvoyés en Danemark, en Italie et en Suède. L’UE a donc le droit d’intervenir sur la question, et le devoir d’insister sur le respect des droits de l’homme et des traités de l’UE. Les autres dirigeants européens devraient soutenir la Commission dans ses efforts."
Le Süddeutsche Zeitung écrit :
"Le gouvernement de Sarközy est correct quand il demande à des pays comme la Roumanie de faire plus pour leurs Roms .... Il est également difficile de condamner Sarközy pour agir contre les colonies illégales en France. Néanmoins, le président, qui est faible politiquement en France, est totalement sur la mauvaise voie. Pour des raisons populistes, Sarközy et son gouvernement tentent de présenter la présence de 15.000 Roms étrangers comme l’un des plus grands problèmes de la France - une idée absurde. Ils ont délibérément mis en scène les démantèlements de camps et les déportations comme un événement médiatique dans une surenchère pour impressionner les électeurs de droite. Leur rhétorique et les actions ont donné lieu à des soupçons qu’il prenait pour cibles tout un groupe ethnique plutôt que les délinquants individuels."
jcpress
(19 septembre 2010 @07h39)
:
Autrefois, c’étaient les tziganes, les manouches, les gitans, les gens du voyage pourtant français et tous ces émigrés venus manger le pain des français que le boulanger maghrébin, aujourd’hui, pétrit pour une clientèle multiraciale, qui dérangeaient la bonne société. Décriés, classés comme marginaux, ils étaient, entre autres, accusés de tous les maux qui surgissaient chaque fois qu’ils passaient par là, vols, rapines et bien d’autres... Ces minorités imposantes subirent systématiquement tout le mépris d’un peuple qui s’est complu dans la collaboration ! Sauf erreur historique, c’est l’abbé Grégoire qui permit l’intégration des juifs en France ; ou du moins leur acceptation identitaire : car être intégré en France, relève de l’utopie (et c’est un français de souche qui parle), quand on sait que les européens ne sont pas facilement admis dans des villages, de cette France profonde ! Dans la conjoncture actuelle, les Roms sont les nouveaux bouc émissaires d’un système qui commence à révéler ses failles de fonctionnement dans l’application du préambule communautaire de cette Europe prometteuse en liberté individuelle et droit de l’homme ! Dans une Europe aspirant à aseptiser ses capitales et villes principales, où des gens propres en apparence ne tolèrent plus que des individus assis à même le sol, la boîte de conserve en guise de caisse enregistreuse..., expriment leur misère ; et où les services de sécurités, incarnés par une police répressive, arpentent les rues propres des centres urbains, à l’affut de "parasites", il est urgent de se demander qui a véritablement voulu cette Europe unie pour le meilleur et pour le pire ! L’éveil semble tardif ; l’heure pour réagir a des relents de déjà vue ! Le pouvoir des politiques est celui que les peuples souverains leur confèrent, vous l’ignoriez ? ! C’est bien toujours la minorité d’un peuple qui paraît insoucieuse du devenir de ses voisins quand ceux-ci ne leur ressemblent peu ou prou... Jean Canal de presselibre.fr
Pat
(19 septembre 2010 @08h35)
:
Le Financial Times Deutschland écrit aussi :
"Au lieu de calmer la rhétorique sur les déportations de masse des Roms, Nicolas Sarközy s’est comporté lors du sommet de l’UE comme un petit enfant qui a été pris en flagrant délit de mensonge et maintenant, il insiste d’un ton irrité sur le fait qu’il dirait la vérité."
Une analyse qui me semble frappée du sceau du bon sens !
Il n’y pas que la presse allemande qui condamne la politique irresponsable et scandaleuse des dirigeants français, la presse nord américaine, britannique, espagnole, russe, turque, etc. le font également avec autant de cruauté voire plus encore...
aziz
(21 septembre 2010 @19h56)
:
l’affaire des Roms trouvera , sans aucun doute , sa solution dans l’espace européen .
Ce qui est important c’est qu’elle a révélé au monde entier que la politique de la France à l’égard des droits humains est en recul par rapport à tout ce que la France a représenté jusqu’ici dans le domaine des libertés et des droits de l’homme. Les français qui ont su toujours élire de grands présidents ( de gauche et de droite) se sont rendus compte que cette fois ci, ils se sont trompés en votant pour un petit président qui a exploité le sentiment d’insécurité pour présider aux destinées d’un grand pays comme la France.
Tut’
(23 septembre 2010 @00h00)
:
Le conflit nomade-sédentaire est aussi ancien que l’agriculture, et la peur des nomades fait partie de la culture européenne au même titre que l’envie de voyager des gens du voyage... Or la peur est mauvaise conseillère, comme l’a montré l’histoire.
L’intégration me paraît un mythe : oui, bien sûr les Roms qui souhaitent s’intégrer peuvent le faire, et beaucoup l’ont fait comme le citent certains intervenants du blog, dans différentes régions. Etablir la confiance avec les autres sédentaires doit en effet leur être plus ardu, et prendre plus de temps qu’aux personnes déjà intégrées dans le tissu social - mais l’histoire montre que c’est possible. Mais tous ne souhaitent pas être intégrés/sédentarisés.
Le problème est : l’Europe - les Européens - veut-elle protéger les minorités nomades qui souhaitent rester nomades sans chercher à les intégrer ? Et si oui (c’est le discours) comment leur assurer une vie à la fois satisfaisante et compatible avec la présence des populations traditionnellement sédentaires ?
Comment donc rassurer les populations sédentaires européennes sur la proximité avec une population fluide, mobile, qui pratique un mode de vie différent du leur ?
Se guérir de ses peurs réclame plus qu’une loi. Peut-être déjà de les reconnaître ?
NB : A noter que j’emploie le mot "sédentaire" pour désigner les populations fixées ; les Maires des villes emploient le mot pour désigner les populations nomades installées plus de 3 mois sur des aires, autorisées ou non... même si elles sont encore de culture nomade et restent seulement un an ou deux. Les frontières sémantiques sont floues !
Albert
(23 septembre 2010 @12h14)
:
Article visiblement écrit par une personne qui n’habite pas à 200 mètres d’un camp insalubre... C’est sûr que les bancs de vos universités doivent être plus propres mais je doute que cette propreté réside dans vos cervelles pour mener des réflexions aussi simplistes...
Martine
(23 septembre 2010 @14h33)
:
Cachez ce Rom que je ne saurais boire !!!
L’affaire des Roms en France, catapultée, à Bruxelles, par Nicolas Sarkozy, a simplement révélé le Bal des faux-culs qui couve en Europe.
A part quelques naïfs illuminés, et politiquement corrects, personne ne veux des Roms en Europe, ni en Inde d’ailleurs.
Prétextant les Droits humains, la Roumanie, la Bulgarie, la Tchéquie, la Slovaquie ou la Hongrie cherchent à se débarrasser de leurs Roms, comme d’autres déversent, discrètement, leurs sacs plastiques dans le jardin du voisin.
Cependant, sans faire de bruit, en faisant mine de regarder de l’autre côté, l’Autriche, la Suède, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne ou l’Allemagne cherchent à éviter de les accueillir. Et pour cause, des pauvres mal éduqués dérangent toujours.
Qui voudrait de la cour des miracles, sans les miracles ?
Par ailleurs, combien y-a-t-il de Roms dans les paradis fiscaux comme le Luxembourg ou Monaco ?
Combien de Roms dans les beaux quartiers de Bruxelles, Londres ou Berlin ?
Ces États et ces quartiers seraient-ils trop propres, pas assez sales, pour les Roms ?
Et au nom des bons sentiments et du politiquement correct, on voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas de problèmes ethniques en Europe ?
Le simple fait de retirer le mot "Rom" d’une circulaire supprimerait-il la question ?
Malheureusement, non seulement il y a un problème interethnique concernant les Roms, en Europe, mais, de plus, il y a un problème grandissant concernant l’accroissement rapide des démographies musulmane et africaine.
Devra-t-on hallaliser ou maniockiser l’Europe pour satisfaire les fondamentalistes de la mondialisation dés-occidentalisée ?
Tôt ou tard, ces questions identitaires, culturelles et religieuses devront être traitées à bras le corps ; que ce soit par les démocrates européens ou ... par les extrêmes-droites européennes !
A vouloir étouffer les questions qui dérangent, on ne fait que préparer le lit des mauvaises réponses...
Et si vous croyez que l’histoire ne se répète pas, alors détrompez-vous, car l’enfer est aujourd’hui, tout comme hier, toujours pavé de bons sentiments.
Sachez que si, un jour, des guerres civiles devaient éclater, en Europe, elles seraient sans commune mesure avec celles du passé. Devenues interethniques, elles n’en seraient que plus dévastatrices. En un mot, elles seraient pires.
Et, cette fois-ci, il n’est pas certain que les Ricains seraient toujours aussi enthousiastes pour revenir, une fois de plus, sauver l’Europe d’elle même...
Pat
(23 septembre 2010 @14h50)
:
Martine :
23 septembre @14h33
Tôt ou tard, ces questions identitaires, culturelles et religieuses devront être traitées à bras le corps ; que ce soit par les démocrates européens ou ... par les extrêmes-droites européennes !
Vu que vous êtes manifestement en train de nous servir ad nauseam la rhétorique de cette extrême-droite, cette hypothèse ne devrait pas vous déplaire avouez-le donc !
On craint à vous lire de comprendre ce que représente pour vous "le politiquement correct"...
Martine
(24 septembre 2010 @12h48)
:
Heureux de vous retrouver sur ce thème, Pat.
Dommage, que vous n’ayez pas souligné la phrase suivante :
"A vouloir étouffer les questions qui dérangent, on ne fait que préparer le lit des mauvaises réponses..."
L’erreur que commettent nombre d’intellectuels, c’est de systématiquement condamner l’extrême-droite lorsqu’elle dit qu’il pleut, et qu’effectivement il pleut.
Devrait-on détruire les autoroutes, sous prétexte qu’elles ont été inventées par les infâmes Mussolini et Hitler ?
Condamner l’extrême-droite, oui. Condamner certaines questions fondamentales, sous prétexte que c’est l’extrême- droite qui les pose, non.
Bien au contraire, il ne faudrait pas laisser les terrains difficiles à l’extrême-droite.
Si les démocrates se contentent de traiter uniquement les questions qui concernent la pâtisserie et les bonbons, je crains fort, effectivement, que les jours de la Démocratie soient, malheureusement, comptés.
Il ne faudrait pas que les démocrates continuent de compter les grains de raisin, allongés sur un sofa, alors que Rome est en train de brûler.
Les démocrates se doivent de prendre à bras le corps, sans tabous, les souffrances des gens qui souffrent.
Et de grâce, Pat, arrêtons systématiquement, de nazifier et de hitlérizer, les questions qui dérangent...
Anatole
(24 septembre 2010 @14h26)
:
Martine :
24 septembre @12h48
Et de grâce, Pat, arrêtons systématiquement, de nazifier et de hitlérizer, les questions qui dérangent...
Il faut bien appeler un chat un chat !
Martine
(26 septembre 2010 @14h29)
:
Après quelques arguments provocateurs de ma part pour susciter des réactions musclées, je me dois, à ce stade, d’affiner mes propos.
Sans vouloir jouer "les Yaca-faucons", je dirais que l’Europe, toute l’Europe, se doit de prendre en considération tous les phénomènes migratoires ; pas seulement celui des Roms qui est un moindre problème.
L’Europe aura besoin d’immigration pour soutenir sa démographie future. Néanmoins, elle se doit de mettre en place un programme pédagogique, pour enseigner le "Mode d’emploi pour vivre ensemble" aux autochtones, mais aussi aux nouveaux arrivants.
Avant, c’était le modèle scolaire "Nos ancêtres les Gaulois" qui permettait aux français, aux étrangers européens, aux premiers maghrébins et africains, de devenir des "Gaulois".
Les "Gaulois-Camembert" vivaient avec des "Gaulois-Couscous" et des "Gaulois-Paella". Ces "Gaulois" étaient différents sur l’accessoire, mais similaires sur l’essentiel.
Aujourd’hui, avec un droit à la différence érigé en dogme, comment faire pour vivre ensemble, si on est devenu similaire sur l’accessoire et différent sur l’essentiel ?
Un ministre de Lionel Jospin, d’origine sub-saharienne et néanmoins maire d’un village breton, n’avait-il pas dit en son temps : "S’il existe, bel et bien, un droit à la différence, il existe, avant tout, un devoir de ressemblance".
C’est sur cette obligation de ressemblance qu’il faudrait peut-être re-travailler.
Par ailleurs, sans craindre les accusations d’ingérence, l’Europe se doit d’aider au financement et au développement d’Etats propres, uniquement. Elle se doit d’exiger des comportements propres de nombre de dirigeants internationaux, sans craindre de passer pour une donneuse de leçons néocolonialiste.
A ce titre, les leçons humiliantes infligées à la France, par la Commission européenne et la presse internationale, sont exemplaires. Mais alors pourquoi donner des leçons à la France et pas à certains pays d’Afrique, du Proche-Orient ou d’Asie ?
Pourtant, l’Europe, territoire rêvé et désiré par des milliards d’étrangers, se doit d’être fière du chemin qu’elle a parcouru, en 2000 ans ; et ce, malgré les aléas de son Histoire, pas toujours honorables, je vous le concède.
Toutefois, croyez-moi, l’Histoire et le présent d’autres continents sont, et de loin, "bien plus pires".
N’oublions jamais que les Droits de l’Homme sont une invention européenne ; qu’ils sont nés de la souffrance et du sang des européens.
Pour ce faire, encore faudrait-il que tous les Etats européens jouent le jeu. De plus, les dirigeants européens, français en particulier, se devraient d’être exemplaires.
Cependant, que pourrait valoir la bonne volonté des pays européens confrontée aux légitimes ambitions économiques et géopolitiques, débridées et réalistes, de certains pays émergeants ?
On appelle cela la réal-politique. C’est pas gagné...
Shiv7
(26 septembre 2010 @16h20)
:
Pourtant, l’Europe, territoire rêvé et désiré par des milliards d’étrangers, se doit d’être fière du chemin qu’elle a parcouru,
Des milliards d’étrangers ? (ça commence bien la real politique..)
Je ne voudrais pas vous décevoir, mais les étrangers (comme du reste les locaux) ce n’est pas de l’Europe qu’ils rêves mais de son argent..
Aujourd’hui, avec un droit à la différence érigé en dogme, comment faire pour vivre ensemble, si on est devenu similaire sur l’accessoire et différent sur l’essentiel ?
Justement l’essentiel(s’en mettre plein les poches), tout le monde est d’accord..
C’est sur cette obligation de ressemblance qu’il faudrait peut-être re-travailler.
Je vous rassure, le travail se fait tout seul, toutes les capitales du monde se ressemblant de plus en plus (et les pauvres des banlieues aussi..).
Par ailleurs, sans craindre les accusations d’ingérence, l’Europe se doit d’aider au financement et au développement d’Etats propres, uniquement.
Les états propres ? Faite en nous une liste (blanche..)y compris coté donateur, qu’on rigole..
Quand au développement la seule chose qu’il développe, c’est l’assujettissement des états (et peuples) receveurs, et le montant des gains des débiteurs, vous êtes bien naïve.
Au fait, les états ou individus pas propre, qu’est-ce qu’on fait ?
On les passe au lave linges ? (étant entendu que même les linges de couleurs deviendront blanc à l’image de nos droits de l’homme..).
Quand à l’ingérence, avec des idées comme les vôtres, elle a encore de beaux jours.. à mais c’est vrai, j’oubliais que cela était pour la bonne cause..
Suite
Shiv7
(26 septembre 2010 @16h26)
:
Suite
Toutefois, croyez-moi, l’Histoire et le présent d’autres continents sont, et de loin, "bien plus pires".
Je ne sais pas si l’histoire des autres continents est bien plus pire, par contre il n’y a que l’occident pour avoir prétendu que son Histoire était universelle et que de ce fait il fallait l’imposer partout.
Je propose la lessive Total, afin de blanchir ou de rendre multicolore (n’est-ce pas les nouvelles couleurs de la paix universelle et asexuée.. ) notre propre histoire rétroactivement, et les histoires des autres peuples activement..
N’oublions jamais que les Droits de l’Homme sont une invention européenne ;.
C’est effectivement une invention, et comme toutes inventions, elle n’est pas vraie..(vous ne saviez pas que c’était une blague ?), de plus, des droits de l’hommes locaux existent depuis belle lurette chez la plus part des peuples, (dans leurs traditions), bien avant le XVIII siècles lumineux...
Cependant, que pourrait valoir la bonne volonté des pays européens confrontée aux légitimes ambitions économiques et géopolitiques, débridées et réalistes, de certains pays émergeants ?
Je crains que pour la bonne volonté c’est un peu tard..ou simpliste, car un empire dans le déclin peut montrer toute la bonne volonté du monde, cela ne l’empêchera pas de se faire dévorer par d’autres empires en pleines vitalités, et qui de surcroît on bien compris certaines leçons de l’occident..
(8 octobre 2010 @09h45)
:
Vous vous tirez vraiment des branlettes intellectuelles au sujet des roms... Vivez-vous à côté d’un camp de nomade pour sortir toute votre jolie prose de bobo et vos mots grandiloquents au sujet des roms ?
Les roms sont NOMADES, il n’y a donc pas contradiction de leur demander de pérégriner ailleurs étant donné, je le répète, leur nature NOMADE. Si les NOMADES s’installent, ce ne sont plus des nomades mais des citoyens comme vous et moi et se doivent de respecter les lois et d’avoir un travail pour subsister, chose qu’ils ne font pas dans la majeur partie des cas...
Shiv7
(8 octobre 2010 @10h21)
:
Les roms sont NOMADES, il n’y a donc pas contradiction de leur demander de pérégriner ailleurs..
Vous oubliez un détail, c’est qu’ailleurs, c’est nul part.. (il y a donc contradiction..).
Gosselent
(9 octobre 2010 @04h55)
:
Cher ami "8 octobre @09h45"
Non, je n’habite pas près d’un camp Rom, et Oui, je vais défendre les Roms.
"Masturbation Intellectuelle" est un concept issu de la Droite Catholique au début du XXeme siècle qui voulait remettre à leur place autant les Libertins que les Libre-Penseurs.
Dans Masturbation Intellectuelle, c’est l’intellectuel qui est visé.
En Chine, le Parti a fait savoir que la nomination de cet "Intellectuel" à ce prix "dévoyé" était "une indécence".
Vous voyez : vous êtes en phase avec le PCC.
C’est ce que j’appelle de l’éjaculation intellectuelle précoce.
Voici fait, virgule, pour vous mettre tout à fait à l’aise.
En attendant, s’accumulent les indices d’une aggravation prochaine de la crise Franco-Européenne à propos des Roms.
Fichage informatique illicite. Tests ADN. La Commission Européenne ne vous demandera pas votre avis à vous sur le sujet. Ni le mien, mais il est probable que je sois de son avis.
Tout le plaisir est pour moi, dans tous les sens du terme :-))
Ana@hotmail.Fr
(19 avril 2017 @22h30)
:
1 hollande 2 Sarkozy 3 USA 4 Russie 5 Arabie saoudite 6 Mali 7 Allemagne 8 Angleterre 9 Slovénie 10 Slovaquie 11 Grèce 12 Algérie 13 Maroc 14 tunisie 15 brésil 16 Italie 17 France 18 Espagne 19 Roumanie 20 Ukraine 21 Russie 22 Chine 23 Japon 24 Portugal 25 suisse 26 Albanie 27 Serbie 28 Pologne 29 Bulgarie 30 Canada 31 Belgique 32 Kosovo 33 pays bas 34 Hongrie 35 Turquie
Ana@hotmail.Fr
(19 avril 2017 @22h34)
:
1 Roumanie 2 Hollande 3 Sarkozy 4 USA 5 France 6 suisse 7 soudée 8 Norvège
Ana@hotmail.Fr
(19 avril 2017 @22h38)
:
1 hollande 2 Sarkozy 3 Turquie 4 France 5 Espagne 6 Roumanie 7 Albanie 8 USA 9 Russie 10 Arabie saoudite 11 Mali 12 Sénégal 13 Slovaquie 14 Grèce 15 Algérie 16 France 17 Portugal 18 Italie 19 Roumanie 20 Albanie