Dans une tribune publiée sur le site du Monde le 5 février, « Et si l’intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam », l’ancien premier ministre Michel Rocard fait part de ses réflexions sur l’intervention française au Mali et, surtout, sur la réforme en pays d’islam. A lire le texte, on hésite entre la désolation devant les amalgames et l’accablement devant les lieux communs sur l’islam et les musulmans.
Ci-dessous des encadrés qui comportent de larges extraits du texte, suivis de mes remarques.
« Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l’événement essentiel de ces derniers jours au Mali n’est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L’une est de Chérif Ousmane Haïdara, prédicateur célèbre et chef charismatique des “Partisans de la Religion”, alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d’un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à son homonyme du même nom qui, liée à Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali.
Dans cette déclaration on peut lire “AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c’est pareil. Ce sont des bandits et des trafiquants de drogue qui utilisent la religion comme couverture”... et un peu plus loin : “Il va falloir mener une guerre idéologique et dénoncer ceux qui se disent musulmans et qui sèment la mort”.
L’autre, encore plus explicite, est de l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il s’en prend à quelques autorités musulmanes, dont une du Qatar, qui dénoncent l’intervention française, et déclare tout bonnement :
“Nous ne sommes pas d’accord avec cette interprétation, nous pensons que c’est le contraire. C’est la France qui a volé au secours d’un peuple en détresse, qui avait été abandonné pour tous ces pays musulmans à son propre sort. Nous parler de croisade anti islam, c’est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que responsables musulmans du Mali”.
A ma connaissance, ce sont les toutes premières déclarations d’autorités religieuses musulmanes sur ce sujet. C’est en quoi elles sont essentielles.
Et comme elles viennent du Mali, il est fort probable qu’elles inspireront les autorités religieuses des pays – Niger, Nigeria, Sénégal, tous musulmans à plus de 90 % – voisins qui ont décidé de soutenir l’intervention française, lorsque celles-ci finiront par être conduites à commenter les décisions de leurs autorités politiques. »
Les premières déclarations en ce sens ? On ne compte pas le nombre d’autorités musulmanes à travers le monde, y compris en Egypte ou même en Arabie saoudite qui ont condamné Al-Qaida et ses différentes branches, ses actions violentes notamment. Ou bien Rocard veut-il dire que ce sont les premières déclarations d’autorités musulmanes à avoir soutenu l’action française ? Il est curieux de se réclamer de cette légitimation religieuse, comme si elle était un argument. On se souvient de Sarkozy allant quémander auprès des autorités d’Al-Azhar en Egypte, du temps de Moubarak, une approbation de la loi anti-foulards adoptée en France.
Mais, à la lumière du passage où Rocard évoque la réforme de l’islam, ce dernier aurait pu rappeler que ces organisations maliennes qu’il encense sont loin d’être représentantes de ce qu’il appellerait un islam réformé. Ousmane Haïdara, comme Mahmoud Dicko, ont contribué à la mobilisation massive de la société en 2009 contre un code de la famille qui accordait des droits supplémentaires aux femmes et le second n’est pas très éloigné des thèses wahhabites (lire Philippe Leymarie, « Irruption des religieux en politique », Le Monde diplomatique, janvier 2011.). Suffit-il que des autorités religieuses soutiennent une intervention occidentale pour qu’elles deviennent progressistes ? Les religieux saoudiens avaient approuvé en leur temps la guerre contre l’Irak et après ?
Retour sur l’histoire d’une crise
« En janvier 2013, du fond de son pays en pleine désagrégation, le président par intérim, musulman, d’une population musulmane à 90 % appelle la France à l’aide. De quoi s’agit-il ? Depuis bien des mois des activistes appartenant à des populations extérieures, Libye, Tchad, Algérie, Mauritanie peut-être, nomades, touaregs du désert, à l’enracinement national inconnu sans doute aussi, sont arrivés à se grouper, à s’approprier ensemble une part significative des puissants moyens militaires hérités de Khadafi, véhicules et armes, à proclamer ensemble que quiconque n’est pas disciple du prophète doit être abattu et que pour ce faire la conquête d’un Etat pour en faire une base territoriale d’assaut contre les non-croyants est la première priorité. »
Un président musulman ? Comme le préfet musulman nommé par Sarkozy ? Il est étrange de voir utilisé cet adjectif comme si celui-ci définissait la présidence au Mali. Depuis les indépendances, les présidents du Mali ont toujours été musulmans, qu’ils aient été des dictateurs ou des responsables élus. Dans tous les pays « musulmans », les chefs d’Etat sont « musulmans » : est-ce que cela permet de comprendre leurs orientations ? Le roi Abdallah et le président Bouteflika défendent-ils les mêmes politiques ?
On retrouve d’autre part chez l’ancien premier ministre cette tendance à tout confondre et à penser que seuls des éléments extérieurs ou à « l’enracinement national inconnu » (définition que, sous d’autres cieux, on qualifierait de raciste), ont participé à l’assaut.
Pourtant, l’offensive de la conquête du Nord a été lancée au départ par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), fortement enraciné au Mali. Et la fuite des populations arabes et touarègues du Nord après la libération des villes par l’armée française indique bien qu’il ne s’agit pas seulement d’ingérences extérieures, mais de djihadistes venus d’autres pays qui ont pu s’enraciner localement à partir de tensions réelles et de frustrations que l’armée française ne fera pas disparaître. Cette tendance à amalgamer les islamistes sous une même bannière (réduits plus loin à de simples « tueurs ») est la raison de l’incapacité fréquente des Occidentaux à traiter la question du terrorisme.
On pourra conseiller à tous et en particulier à Rocard la lecture de la tribune d’Oilvier Roy, « Vaine stratégie française au Mali » », lemonde.fr, 4 février 2013 :
« Sous le vocable de terrorisme islamique on met à peu près n’importe quoi : Al-Qaida bien sûr, mais aussi des partis qui sont avant tout nationalistes, comme le Hamas palestinien, des mouvements locaux voulant établir la charia, comme les talibans afghans ou l’Ansar Eddine malien, voire n’importe quelle communauté religieuse parlant de charia islamique. »
Enfin, on notera l’allusion, en passant, de Rocard aux moyens militaires hérités de Kadhafi. Oublie-t-il que c’est la guerre de l’OTAN, menée par la France, qui a « libéré » ces arsenaux. Et a aussi transformé le sud de la Libye en un territoire échappant largement à tout contrôle et où, demain, les groupes chassés du Mali pourront s’installer.
« Ainsi s’explique et commence la conquête par ces meurtriers de la moitié nord du Mali. Ainsi se découvre aussi la visibilité d’une offensive préparée contre la capitale Bamako, de ce grand pays à la faible population. De là vient l’appel.
L’appel de qui ? D’un gouvernement issu d’une tentative de coup d’Etat et dont la légitimité est plus que douteuse au yeux même de la population. Ceci n’empêche pas qu’une grande partie de la population ait accueilli positivement la défaite des groupes djihadistes. Mais, à Bamako au moins, et malgré les compte-rendus dithyrambiques des médias français, seules 2 000 personnes se sont rassemblées pour écouter François Hollande.
Très vite, du Niger voisin, du Sénégal à peine plus éloigné et presque aussi vite de l’immense Nigéria, cent millions d’habitants, à peine plus lointain — tous majoritairement musulmans — vient le soutien à l’appel à l’aide. »
Mais d’autres pays, tout aussi « musulmans », comme la Mauritanie, l’Algérie, l’Egypte ont émis des réserves. Et l’Organisation de la coopération islamique réunie en ce moment au Caire est assez divisée sur la question. Ces divergences ne viennent pas d’une interprétation différente de l’islam, mais de considérations politiques.
« L’armée du Mali en décomposition comme le pays lui-même ne saurait résister à l’assaut d’un demi millier de guerriers montés sur une centaine de véhicules et puissamment équipés, notamment d’armes lourdes. Il y faut une vraie armée. »
« Le colonisateur respectait la religion »
« On se souvient de la France. Naturellement ce dont on se souvient là n’est pas l’ensemble des outrages de l’autorité coloniale aux pouvoirs et aux intérêts économiques locaux... Ce dont on se souvient, c’est que le colonisateur respectait la religion, et que la France a une armée. »
Admirons le « on ». Et admirons le retour sur les aspects positifs du colonialisme qui, lui au moins, respectait la religion. Le colonialisme ne fut pas qu’outrages aux pouvoirs locaux, mais avant tout aux populations qui en paient encore le prix.
« Que défendons-nous dans cette histoire ? Assurément pas des Etats : celui du Mali a déjà disparu ; celui de la Côte d’Ivoire ne vaut guère mieux, les autres voisins sont embryonnaires... guère d’avantage des dirigeants en place, ceux du Mali ont déjà disparu, leurs remplaçants sont des intérimaires...
Nous défendons certes quelques centaines de nos concitoyens, et de maigres reliefs d’intérêts économiques qui furent autrefois coloniaux. Nous défendons surtout, des peuples désireux de vivre en paix et de vérifier que leur religion leur permet parfaitement de respecter et de cohabiter avec ceux qui ne prient pas comme eux. »
Vérifier que leur religion... Je ne comprends pas ce que l’auteur veut dire. S’agit-il des peuples qui doivent vérifier ? Les Occidentaux ? Confusion des formulations. Et les intérêts de la France dans la région ne sont pas de maigres reliefs, qu’il s’agisse de l’uranium ou de la présence de dizaines de milliers de coopérants.
Réformer l’islam
« L’islam fut grand, créateur de culture, de science et de droit, rayonnant. Voilà cinq siècles qu’il ne l’est plus. Il fut aussi humilié par la colonisation que par l’absence d’usines. Or le développement économique c’est une révolution des comportements. Ce n’est jamais ni spontané ni facile. Au Japon, l’ère Meiji fut “musclée”. »
Qu’est-ce que l’islam ? Existe-t-il un islam qui permette de définir des pays et des sociétés ? Faut-il rappeler à l’ancien premier ministre que l’Empire ottoman fut, il y a seulement trois siècles, la puissance dominante de l’Europe ? Et le succès de cet empire comme son déclin ultérieur s’expliquent-ils par l’islam ? L’utilisation de ce mot comme de l’adjectif musulman à tout bout de champ, relève surtout d’une paresse de l’esprit et de l’analyse.
Et qui décidera si l’islam est réformé ou non ? Michel Rocard ? Quelle est la bonne réforme de l’islam ? Est-ce que c’est l’islam qui explique les dictatures de Ben Ali ou de Moubarak, celles d’Arabie saoudite ou d’Algérie (et le soutien occidental à ces dictatures) ?
« En chrétienté il est visible qu’il a fallu les succès politiques et militaires de la réforme pour permettre le capitalisme et la démocratie. En islam, les Etats ont à peu près toujours réussi à éliminer ou tuer leurs réformateurs. Il survit depuis dans la crispation et surtout la rigidité. Sur un milliard et demi de croyants quelques petits milliers de ses fils, contrairement à leur prophète qui ne prêche ni la guerre ni l’extermination des non croyants, en sont venus dans la colère au projet fou de détruire les infidèles. »
Rappelons que l’Amérique latine chrétienne n’a pas connu de développement spectaculaire et est restée longtemps sous-développée. La religion explique-t-elle le capitalisme ? Pourquoi ne pas parler des pays « musulmans » qui, selon les critères de l’ancien premier ministre, ont réussi, de l’Indonésie à la Turquie, en passant par la Malaisie ?
« Tant au Moyen-Orient qu’en Afrique, les peuples musulmans, leurs gouvernants et leurs dirigeants qui dans leur quasi totalité veulent vivre en paix, mais sont depuis longtemps perturbés par les ondes de choc de la guerre froide, du pétrole, de l’intégrisme et de quelques autres, sont impuissants à traiter le problème. Le silence assourdissant des autorités religieuses n’arrange rien.
Il se comprend, devant la profondeur des crises de l’islam d’aujourd’hui, mais il est coupable. Finalement les polices et les armées musulmanes ne seront légitimes à traquer les tueurs usurpant faussement le nom du prophète que si cette fausseté est religieusement établie. »
Ce qui est curieux c’est que malgré les condamnations multiples d’Al-Qaida et des actions terroristes, provenant à la fois des autorités religieuses et de nombreux intellectuels du monde musulman, l’expression « silence assourdissant » est sans arrêt répétée. On pourrait plutôt parler de « surdité assourdissante » des responsables occidentaux.
Une dimension est par ailleurs totalement occultée par Rocard, sous le terme un peu vague d’ondes de choc, celui des guerres occidentales à l’encontre de la région : celles menées contre l’Irak qui ont détruit le pays et déstabilisé la région ; celles menées par Israël, avec le soutien occidental, contre les Palestiniens ; celle menée en Afghanistan et qui a alimenté le terrorisme.
Suit un long développement sur l’attitude de l’opposition en France et quelques considérations sur l’Europe.
« Comment certains osent-ils faire grief à l’Europe de ne s’être pas mobilisée alors que personne n’a jamais voulu la saisir de compétences dans ce domaine ? La vérité est que le devoir de civilisation n’a pas encore sa place dans le droit international. »
Un devoir de civilisation qui serait inscrit dans le droit international ? On croit rêver. Dans un des plus cyniques discours colonialistes, Jules Ferry déclarait à l’assemblée nationale en juillet 1885, « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... » Se peut-il que l’ancien premier ministre se situe dans cette filiation, lui dont les positions courageuses sur la guerre d’Algérie dans les années 1950 ont marqué la vie politique française ?
« Les pays d’islam ne sortiront de leur longue crispation qu’au prix de choix et de réformes douloureuses. Il leur y faut une aide extérieure. Pour la première fois certains la demandent.
L’action ne pourra être continue que s’ils confirment cette demande. L’enjeu est immense : oublier les croisades pour se battre ensemble pour les droits de l’homme. Bien d’autres nations musulmanes et européennes devraient pouvoir s’y joindre. Elles ne le feront que si elles en comprennent et assument le sens. »
Pour se libérer, une nouvelle fois, les peuples du Sud ont besoin de « nous ». Condorcet ne disait pas autre chose, illustrant les contradictions de la pensée des Lumières, contradictions dont nous avons du mal à nous débarrasser (lire, sur ce blog, « Une mission sacrée de civilisation »).
Sous les masques du « racisme anti-Blancs »
« Des adhérents de différents comités du MRAP vous invitent au Colloque-Débat public :
“Réflexions sur les enjeux du racisme et de l’antiracisme aujourd’hui”
Samedi 9 février 2013
de 9h30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures
Cinéma La Clef, 21, rue de la Clef, Paris Ve
“Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”
Aujourd’hui, alors que des associations antiracistes font référence à la notion de “racisme anti-Blancs”, on ne peut que constater la justesse de la phrase attribuée à Camus.
L’accusation de “racisme anti-Blancs” soutenue par la LICRA lors d’un récent procès tout comme la validation de cette notion par une majorité au Congrès et l’actuelle direction du MRAP donnent crédit à un concept qui ne résiste pas à un examen critique et argumenté
Contesté par nombre de militants antiracistes et d’intellectuels cette notion de “racisme anti-Blancs” a une histoire et une fonction : c’est la réaction, d’une société qui doute d’elle-même, et qui se raidit jusqu’à se sentir menacée par l’irruption sur le devant de la scène de groupes, lassés des faux semblants d’un discours universaliste, et qui revendiquent une égalité des droits, réelle et effective.
Si la société d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, l’héritage de la colonisation exerce ses effets ravageurs tant au niveau des institutions que des individus ; Frantz Fanon reste toujours un guide qui nous invite à nous interroger plus avant et à questionner le racisme et l’antiracisme en prenant en compte toutes leurs dimensions, historiques, sociales, culturelles et même conceptuelles.
Simple erreur de conceptualisation ou instrument d’intimidation à l’encontre de ceux qui contestent l’ordre qui leur est imposé ? En tout cas fausse piste et vraie impasse, la notion de “racisme anti-Blancs” met sur le même plan des phénomènes qui ne sont pas de même nature et érige en pseudo concept des propos de café du Commerce.
Par une équivalence en trompe l’œil entre le racisme exercé par les dominants et des réactions individuelles de dominés qui peuvent viser des Blancs, le concept de “racisme anti-Blancs” relativise et dédouane le véritable racisme, celui qui discrimine et sert de justification à la domination.
Le retour dans le champ idéologique du concept de “racisme anti-Blancs” nous oblige à réfléchir à ce qu’est aujourd’hui le racisme et par voie de conséquence l’antiracisme, une occasion de redéfinir nos façons de voir et d’agir. C’est cette réflexion commune que des militants du MRAP de divers comités vous invitent à partager. »
- Matin de 9 h 30 à 12 h 30
Stéphane Beaud, professeur de sociologie à l’ENS-Paris
Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS-Paris.
« Le racisme anti-Blancs : une imposture »
Houria Bouteldja, militante du PIR (Parti des Indigènes de la République)
« Bien définir le racisme pour mieux dénoncer l’ineptie de la thèse du racisme anti-Blancs ».
Félix Boggio Ewanjé-Epée et/ou Stella Magliani-Belkacem, auteurs de Les féministes blanches et l’Empire (éditions La Fabrique)
« Du “racisme à l’envers” au “racisme anti-Blancs” : un regard transatlantique ».
- Après-Midi de 14 heures à 17 heures
Rokhaya Diallo, chroniqueuse télé et radio
« Réflexions et remarques autour de la notion de “racisme anti-Blancs” »
Christelle Hamel, Sociologue, chercheuse à l’institut national d’études démographiques. Membre de l’équipe de conception de l’enquête Trajectoires et Origines
« La mesure de l’expérience du racisme dans l’enquête Trajectoires et Origines. Comparaison des déclarations des groupes “minoritaires” et de la population majoritaire ».
Alain Gresh, Journaliste, animateur du blog « Nouvelles d’Orient »
« Racisme anti-Blancs et Islamophobie »
Saïd Bouamama, sociologue à l’IFAR et militant du FUIQP (Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires)
« Racisme anti-Blancs et segmentation des classes populaires, enjeux et conséquences pour le mouvement antiraciste ».
Entrée libre et gratuite.